DEUXIEME JOURNEEE DES MANIFESTATIONS :
Tous les leaders politiques de l’opposition unanimes sur le départ de Faure Gnassingbé
En cette seconde journée des manifestations, les militants du Collectif « Sauvons le Togo »(CST) et de la Coalition Arc-en-ciel (CAEC) ont encore répondu massivement présents à l’appel de leurs leaders. Ils étaient des milliers à battre le pavé depuis le rond-point Bè-Gakpoto jusqu’à Kondjindji où s’est tenu un meeting d’information.
Malgré la pluie matinale qui a arrosé la capitale togolaise, ce vendredi 27 juin 2014, ils étaient des milliers, militants et sympathisants, à attendre les leaders du CST et du CAEC à Bè-Gakpoto depuis 9h. C’est seulement vers 11h30 que le long cortège a quitté Bè-Gakpoto pour arriver à Kondjindji vers 13h pour un meeting de près de trois heures.
C’est le Président du parti Santé du peuple, Dr. Georges KUESSAN qui a pris la parole en premier pour se féliciter de la grande mobilisation. Il a formulé le vœu que l’union de l’opposition qui prend corps soit éclairée par le Tout Puissant pour l’achèvement de cette lutte politique qui a trop duré.
« 50 ans, c’est trop ! Dix ans, c’est assez !», s’est exclamé Maître Dodji APEVON, Président du CAR, avant de dénoncer avec vigueur et fermeté les manœuvres dilatoires du régime RPT/UNIR qui cherche à abuser l’opinion nationale et internationale en faisant croire que ce sont les députés RPT/UNIR vont rejeter le projet de lois sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles, introduit par le gouvernement. Maître Dodji APEVON a précisé ce projet de lois sera soumis au vote de l’Assemblée nationale le lundi prochain à la plénière. Le Président du Car a appelé tous les Togolais à la mobilisation générale si la volonté des députés Unir reste en contradiction avec la Constitution togolaise de 1992.
Le même message a été repris et longuement commenté par Brigitte Adjamagbo-Johnson, Premier Secrétaire de la CDPA, Me Abbi Tchessa, Président du PSR. Tous ont affirmé que le peuple togolais doit mettre fin au régime quinquagénaire des GNASSINGBE afin libérer notre pays de la dictature, de la pauvreté, de l’arbitraire, de la barbarie.
L’illustration récente de l’arbitraire au mépris des textes est palpable dans l’affaire de la levée de l’immunité de député Sambiri Talgone qui pour avoir dénoncé une autorité été arrêté .
Le député Sambiani TALGONE, pour sa part, a remercié l’assistance pour son soutien lorsqu’il a été arrêté dans une sordide affaire d’assassinat etc.. : « Je suis sous contrôle judiciaire, il m’est donc interdit de parler du fond du dossier. Aussi, ce dossier est une affaire bizarre, tellement bizarre que j’aurai du mal à en parler en public. C’est dommage !. Alors j’attends le dénouement de cette affaire qui est toujours pendante devant la justice. », a-t-il déclaré.
Visiblement les députés de l’opposition ne comptent pas rester bras croisés dans cette affaire Talgone qui, pour eux, est une violation flagrante de la Constitution et du Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale. C’est dans cet esprit que Maître Manavi Isabelle AMEGANVI, Présidente du groupe parlementaire ANC-ADDI, a annoncé des actions d’envergures et de protestation à partir de mercredi prochain sur l’esplanade du palais des Congrès pour exiger que le député Sambiri Talgone soit rétabli rapidement dans ses droits.
Le Président National de l’ANC, Jean-Pierre FABRE, a pour sa part conclut en ses termes : « tant que ce régime sera au pouvoir, l’injustice et l’arbitraire règneront. Il est grand temps que ça change. Il faut que le régime RPT/UNIR et les GNASSINGBE s’en aillent pour que d’autres fils du Togo dirigent enfin notre cher pays.». Jean-Pierre FABRE s’est ensuite félicité de voir que c’est le gouvernement lui-même qui a introduit le projet de lois portant sur les réformes constitutionnelles. « On attend si la majorité parlementaire RPT/UNIR le votera ou pas. Mais moi je pense qu’il serait plus sage de leur part, que les députés RPT/UNIR, soutiennent par leur vote ce projet de lois en l’état. Dans le cas contraire nous, l’opposition prendrons nos responsabilités pour les faire partir de gré ou de force. » , a-t-il martelé avant de demander aux Togolais de se mobiliser davantage pour défendre le retour à la Constitution de 1992.
Les manifestations se poursuivront demain samedi avec une grande marche qui démarrera à Bè-Kondjindji à huit heures. Elle aura pour point de chute la plage en passant par Dékon et le boulevard circulaire.