Tournée d’explication et de mobilisation de l’ANC

Tournée d’explication et de mobilisation de l’ANC

Fabre, Améganvi à la conquête du Grand Plateau

Les répressions et les intimidations du pouvoir RPT, les différents manœuvres et coups tordus des Amis de Gilchrist Olympio (AGO) ne semblent pas effaroucher les responsables de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) qui continuent vaille que vaille leur mission de mobilisation à travers le pays.

Malgré son assignation à domicile le jeudi 07 juillet avec le lot de grenades lacrymogène lancé dans son salon et la répression dont les militants ont été victimes, Jean-Pierre Fabre et les siens ont entamé samedi dernier une tournée de mobilisation et d’explication dans la région des plateaux.

La première étape de cette tournée a été la préfecture d’Agou. C’était sous une pluie battante que les populations de cette préfecture ont accueillie la délégation de l’ANC dans laquelle on pouvait remarquer la présence de Jean-Pierre Fabre, Patrick Lawson, Isabelle Améganvi, Eric Dupuy, Emmanuel Kakou, El Hadj Seidi Mourtala et bien d’autres cadres du parti. Les populations étaient sorties nombreuses sur la grande place de Nyogbo pour écouter le message de l’ANC.

Après cette étape, la délégation s’est rendue à Kpalimé l’après midi où la foule était également au rendez-vous. Que ce soit à Agou ou à Kpalimé,  les responsables du parti ont donné les raisons de la création de l’ANC et  présenté aux populations les couleurs et le logo du parti. Ils ont par la même occasion invité les populations à se joindre à eux afin de mener la bataille pour l’instauration d’un Etat de droit au Togo. Ils se sont fait le devoir d’éclairer les populations de ces différentes localités sur les sujets d’actualité nationale.

Hier dimanche, la délégation était dans la matinée à Notsè (Haho) puis l’après-midi à Atakpamé (Ogou) pour le même message. Dans ces deux localités aussi, la mobilisation était au rendez-vous, ce qui témoigne de l’adhésion de la population aux valeurs défendues par ce nouveau parti. « Nous n’allons pas nous arrêter à ces quatre localités. Nous visiterons également tous les cantons de cette région pour leur apporter les mêmes messages », a rassuré le vice-président de l’ANC, Patrick Lawson.

Mais cette tournée n’a pas empêché le déroulement de la traditionnelle marche de protestation qu’organise le FRAC depuis mars 2010. Certains responsables de l’ANC restés à Lomé et les dirigeants des autres partis membres du FRAC ont respecté la tradition. On pouvait noter la présence de Jean-Claude Codjo Delava, le Secrétaire Général de l’ANC, Claude Améganvi du Parti des Travailleurs,  Aimé Gogué et Alphonse Kpogo de l’ADDI, ainsi que des représentants du PSR et de Sursaut-Togo.

La mobilisation était  faible mais cela n’a pas empêché Jean-Claude Codjo Delava, Claude Améganvi et Alphonse Kpogo qui ont animé le meeting de la plage de tirer à boulet rouge sur l’Ambassadrice des Etats-Unis au Togo, Mme Patricia Hawkins et les tenants du pouvoir togolais.

Claude Ameganvi a fait un rappel historique de la Conférence Nationale Souveraine dont le 20ème anniversaire a été commémoré vendredi. Pourquoi après cette assise la situation sur le plan politique est demeurée telle ? Le leader du Parti des Travailleurs a donné son idée avant de convier le peuple à ne pas fléchir face au système incarné par Eyadema puis son fils Faure.

Alphonse Kpogo a axé son intervention sur trois personnes : Ahadzi-Nonou Koffi, président de l’université de Lomé, Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan, le président de la Commission Vérité-Justice et Réconciliation et enfin le président de la Cour Constitutionnelle du Togo M. Aboudou Assouma. Pour lui, ces personnes doivent démissionner à cause de leurs bourdes.   Jean-Claude Codjo Delava a, quant à lui, commenté le discours  de l’Ambassadrice des Etats-Unis au Togo, Mme Patricia Hawkins tout en relevant les points qu’il qualifie de contre-vérités.   « La manière dont nous menons le combat relève de notre compétence car nous seuls savons ce que nous endurons sur le terrain », a-t-il déclaré en réponse à la déclaration de cette dernière selon laquelle « on ne marche pas pour marcher ».

O.G.

Le Correcteur N° 267 du 11 juillet 2011