DERNIER MEETING DU FRAC A BAGUIDA :
Tant que le régime RPT/UNIR régentera ce pays, l’édification d’un Etat de droit au Togo sera impossible.
Les responsables et militants du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) ont de nouveau battu le pavé, ce samedi 23 Août 2014, dans le canton de Baguida.
« A l’endroit des autorités grecques qui s’apprêteraient à extrader le concitoyen Sow Bertin AGBA vers le Togo, je voudrais dire que la torture reste une réalité quotidienne dans notre pays. D’ailleurs les tortionnaires en chef viennent de reprendre du service. Je voudrais également dire aux autorités grecques que la vie carcérale au Togo est une forme de torture car les détenus y subissent des traitements cruels, inhumains et dégradants. L’état désastreux des prisons et les conditions inhumaines de détention sont de véritables tortures physiques et morales que subissent les détenus.», a déclaré le Président de l’Association des Victimes de la Torture au Togo (ASVITTO), le Cdt Olivier Amah POKO, qui a par ailleurs condamné la procédure ayant conduit à l’arrestation du Ministre Pascal BODJONA, le jeudi dernier. Il a alors convié les Togolais à œuvrer pour mettre fin à l’arbitraire du Régime RPT/UNIR, en votant massivement pour Jean-Pierre FABRE en 2015.
« Pour effectuer ses basses besognes contre Pascal BODJONA, le pouvoir a déployé cinq unités de Forces de à savoir, la FIR, RSA la gendarmerie, la police et les Usigois. Je voudrais dire à Faure GNASSNGBE que nous avons bien reçu son message. En réponse, je lui demande de faire attention car nous n’avons nullement l’intention de rester les bras croisés et nous laisser conduire à l’abattoir.», a confié le président du MRC, Frédéric Abbas KABOUA.
Pour Tchagouré BODE, Secrétaire du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR), la lutte pour l’alternance politique en 2015 est l’affaire de tous. « Avec le régime quinquagénaire RPT/UNIR, notre pays a pris beaucoup de retard sur tous les plans. Nous devons le libérer de l’emprise de ce régime et des GNASSINGBE qui utilisent la justice pour régler des différents politiques. Je déplore le rôle que notre justice joue contre l’édificaton d’un Etat de droit au Togo », a déclaré Tchagouré BODE avant de préciser la position de son parti au sujet de la limitation du mandat présidentiel au Togo : « Le PSR reste attaché au principe de la limitation de mandat présidentiel, à savoir deux mandats de cinq ans au maximum. Le PSR ne saurait donc faire de concession à Faure GNASSNGBE pour un troisième mandat. Je rappelle que tout membre du PSR qui soutiendrait l’idée d’un troisième mandat pour Faure GNASSNGBE se mettrait en marge du parti.».
Pour Alphonse KPOGO, député ANC/ADDI, « Il est temps que ceux qui dirigent ce pays depuis cinq décennies fassent leur examen de conscience et qu’ils nous disent ce qu’ils ont véritablement fait pour le développement de ce pays. Pas grand-chose ! Je voudrais rappeler à ceux qui servent encore ce régime et œuvrent, par des fraudes électorales, intimidations, violences etc. pour son maintien, qu’ils finiront comme leurs prédécesseurs, jetés à la poubelle de l’histoire comme un kleenex usagé. Les exemples sont nombreux : Fambaré NATCHABA, auteur du toilettage de notre constitution, renvoyé en 2005 de son poste de Président de l’Assemblée nationale et mis à l’écart. Le Général Zakari NANDJA, mis à la retraite sans aucune reconnaissance du prince. Le Général TIDJANI, condamné à 25 ans d’emprisonnement, mort et enterré à l’étranger. Kpatcha GNASSINGBE, frère du prince qui avait conduit le coup de force de 2005 pour imposer son frère Faure GNASSNGBE, croupit pour 20 ans à la prison civile de Lomé. Aujourd’hui, c’est au tour de Pascal BOBJONA de se retrouver sous les verrous, lui qui avait orchestré la fraude électorale de 2013, en faveur du prince. La dictature finit toujours par anéantir ceux qui ont fait son lit. ». Alphonse KPOGO a par ailleurs mis en garde Faure GNASSINGBE contre toute velléité de fraudes en 2015. Il a invité les populations à la vigilance et à se tenir prêtes pour barrer définitivement la route à ce régime qui ne connait que la violence, les intimidations, les mensonges, le vol, la fraude et les coups de forces pour se maintenir au pouvoir
Le Coordonnateur du Collectif « Sauvons le Togo »(CST), Me Zeus Ajavon, avocat de Pascal BODJONA a tenu à préciser : « Si notre justice joue le jeu du régime en condamnant des personnalités comme BODJONA, imaginez un instant ce qu’elle fera de vous, simples citoyens, quand le prince l’aura décidé. Nous avons en face de nous un régime ingrat vis-à-vis de ceux qui le servent. Ensemble, disons : 50 ans, c’est trop ! 10 ans ça suffit ! ».
Le Président National de l’ANC, Jean-Pierre FABRE, a voulu, pour sa part répondre aux accusations fantaisistes que véhicule actuellement le RPT/UNR : « Puisqu’ils veulent nous faire passer pour ceux qui appellent à la violence, nous l’acceptons. Mais je voudrais leur dire que nous ne leur permettrons plus d’utiliser, comme ils en ont l’habitude, la force et la violence pour protéger leurs holdups électoraux. Qu’ils soient persuadés que désormais, nous rendrons coup pour coup et répondrons à la violence par la violence. Qu’ils le veuillent ou non, ils quitteront le pouvoir en 2015. En effet, tant que ce régime régentera ce pays, l’édification d’un Etat de droit au Togo sera impossible. ».
Jean-Pierre FABRE a par ailleurs dénoncé et vivement condamné l’arrestation insolite, arbitraire du ministre Pascal BODJONA. Puis il a invité les populations à aller s’inscrire sur les listes électorales et à aller voter massivement pour l’alternance politique, afin que nous puissions mettre définitivement un terme à l’arbitraire et à l’instrumentalisation de la justice dans notre pays.
Jean-Pierre FABRE a rappelé pour finir, l’attaque de son domicile, à coups de lance-roquettes, le 16 Août 1998. Seize ans après, le Président National de l’ANC, se souvient avec grandes précisons, cette tentative d’assassinat contre sa personne : «Ils sont arrivés avec des chars et ont tiré sur ma maison pour me tuer. Tout le quartier était secoué par les détonnassions. Tout était détruit dans la maison. Les dégâts dans les maisons voisines étaient nombreux. Un passant a été froidement abattu devant la maison de mes parents. Tout était organisé pour ne me laisser aucune chance de survie. Mais ce n’était pas l’heure de Dieu, Dieu tout puissant. Je venais de quitter mon domicile pour rendre visite à mon épouse dans une clinique de la place. Mes enfants qui étaient seuls à la maison, ont eu la vie sauve grâce à mon frère qui avait eu le réflexe, au péril de sa vie, d’aller les récupérer. Le même jour ils sont allés casser la maison d’Amah GNASSINGBE et celle de Patrick LAWSON. Tous deux ont eu la vie sauve en sautant pardessus les clôtures. C’est comme cela que ce régime a toujours fonctionné. C’est pourquoi je dis : tant que ce régime régentera ce pays, l’édification d’un Etat de droit au Togo sera impossible».
Le rendez-vous est pris sur le canton de Zanguéra où les responsables et militants du FRAC tiendront un meeting de sensibilisation le samedi prochain.