Droits de l’homme
Des droits universels et indivisibles
Les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit sont des valeurs essentielles pour l’Union européenne. Ancrées dans son traité fondateur, elles ont été renforcées par l’adoption d’une Charte des droits fondamentaux. Les pays qui souhaitent adhérer à l’Union européenne doivent respecter les droits de l’homme. Il en va de même des pays concluant des accords, notamment commerciaux, avec l’UE
L’Union européenne considère les droits de l’homme comme des droits universels et indivisibles. Elle veille à les promouvoir et à les défendre activement, en son sein et dans ses relations avec les pays tiers. Elle prend garde, toutefois, à ne pas empiéter sur les larges compétences des gouvernements des États membres de l’UE dans ce domaine.
La politique des droits de l’homme de l’Union met l’accent sur les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. Elle vise en outre à promouvoir les droits des femmes et des enfants, ainsi que ceux des minorités et des personnes déplacées.
Les droits de l’homme dans l’UE
Même si la situation des droits de l’homme est globalement satisfaisante dans l’UE, il convient de rester vigilant. L’Union européenne combat le racisme, la xénophobie et les autres formes de discrimination fondées sur la religion, le sexe, l’âge, un handicap ou l’orientation sexuelle et se montre particulièrement attentive aux droits de l’homme dans le domaine de l’asile et des migrations. L’Union représente depuis toujours une terre d’accueil pour les personnes qui recherchent un emploi ou fuient la guerre ou les persécutions dans leur pays.
Lutte contre la discrimination
Le programme communautaire pour l’emploi et la solidarité sociale (PROGRESS) finance un vaste éventail d’activités visant à combattre le racisme et la xénophobie au sein de l’UE. Près d’un quart du budget de ce programme, qui s’élève à 743 millions d’euros pour la période 2007-2013, est consacré à la lutte contre la discrimination. L’Union a également fondé une Agence des droits fondamentaux.
L’Union européenne considère désormais comme une priorité politique les efforts déployés pour mettre un terme à la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants. Elle a mis en place une série de programmes transfrontaliers visant à combattre le trafic d’êtres humains, en collaboration étroite avec les pays candidats et les pays voisins d’Europe du Sud-Est.
Cette affiche contre la discrimination a obtenu un prix dans un concours de l’UE pour les 12-14 ans.
Une force mondiale au service des droits de l’homme
L’Union européenne a progressivement hissé la question des droits de l’homme au premier rang de ses préoccupations dans ses relations avec les autres pays et régions. Tous les accords commerciaux ou de coopération avec des pays tiers contiennent une clause stipulant que les droits de l’homme sont une composante essentielle des relations entre les parties. Il existe aujourd’hui plus de 120 accords de ce type.
L’accord le plus abouti à cet égard est l’accord de Cotonou, l’accord de coopération qui lie l’Union à 78 pays en développement d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (groupe ACP). Si un des pays ACP ne respecte pas les droits de l’homme, les concessions tarifaires de l’UE peuvent être suspendues et les programmes d’aide réduits ou limités. L’Union est convaincue que la réduction de la pauvreté, qui est le principal objectif de sa politique de développement, n’est possible que dans le cadre d’une structure démocratique. Elle applique le même type de mesures à d’autres pays partenaires.
Le programme communautaire d’aide humanitaire d’urgence dans le monde ne fait normalement pas l’objet de restrictions pour cause de violation des droits de l’homme. La décision de fournir une aide, aussi bien technique que financière ou matérielle, répond uniquement à la volonté de soulager la souffrance humaine, qu’elle soit provoquée par des catastrophes naturelles ou par la mauvaise administration de régimes oppressifs.
Ces dernières années, l’UE a maintenu un dialogue sur les droits de l’homme avec des pays tels que la Russie, la Chine et l’Iran. Elle a imposé des sanctions pour violations des droits de l’homme à la Birmanie (Myanmar) et au Zimbabwe.
Un instrument pour les droits de l’homme
En vue de promouvoir le respect des droits de l’homme et de la démocratie dans le monde entier, l’Union européenne finance l’Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme. Doté d’un budget d’1,1 milliards d’euros pour la période 2007-2013, celui-ci est axé sur quatre objectifs:
- renforcer la démocratie, la bonne gouvernance et l’État de droit (soutien au pluralisme politique, à la liberté de la presse et au bon fonctionnement de la justice);
- abolir la peine de mort dans les pays où elle est encore appliquée;
- combattre la torture par des mesures préventives (comme des actions de formation et de sensibilisation des services de police) et des mesures pénales (établissement de tribunaux internationaux et pénaux);
- lutter contre le racisme et la discrimination en garantissant le respect des droits civils et politiques.
Cet instrument finance également des projets favorisant l’égalité entre les femmes et les hommes et la protection des enfants. En outre, il soutient les actions menées conjointement par l’UE et d’autres organisations actives dans la défense des droits de l’homme, telles que les Nations unies, le Comité international de la Croix-Rouge, le Conseil de l’Europe et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
Source : http://europa.eu/pol/rights/index_fr.htm