RDC, TOGO, même système répressif ?

RDC: taches de sang sur le fauteuil de Kabila

 

C’est un véritable pavé que l’ONU vient de jeter dans le fleuve Congo en rendant public, ce 20 mars, un rapport peu reluisant sur les agissements des forces de défense et de sécurité au cours des dernières élections présidentielle et législatives couplées de novembre et décembre 2011 en République démocratique du Congo. Les «badboys» de Joseph Kabila sont accusés de «graves violations des droits de l’Homme». Une imputation qui vient ternir un fauteuil dans lequel le président réélu s’était déjà très mal vissé.

Le rapport onusien pointe ainsi 22 décès par balles sur les 33 morts dénombrés au cours des violences qui ont émaillées le processus électoral; de même, indique encore le rapport, on compte 61 blessés par balles sur 83. Une précision qui montre clairement que les forces de défense et de sécurité se sont livrées à une sorte de braconnage au cours de la période électorale. Comme on devait s’y attendre, les investigations des fins limiers de l’ONU signalent également des arrestations arbitraires des partisans de l’opposant Etienne Tshisekedi.

Dans toute cette révélation, toutes les pistes convergent ver la tristement célèbre Agence nationale de renseignement (ANR), vers la Garde républicaine ainsi que vers des unités spécialisées de la police nationale. Des forces coalisées et acquises à la cause du président Kabila, pour qui elles sèment la terreur dans les rangs de tous ceux qui osent s’opposer à son règne. Que peut donc changer ce rapport de l’ONU à la situation de ni paix ni guerre que connaît la République démocratique de Congo depuis ces fameuses élections? Il aura au moins mis le doigt, de façon officielle, sur ce que tous les Congolais savaient déjà.

Mardi, 20 Mars 2012 17:20 Bark Biiga

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