Que cherchent les partis microscopiques dans le prochain dialogue ?
Echaudé par les vagues de contestation, Faure Gnassingbé et sa cour ont annoncé des concertations pour le démarrage d’un prochain dialogue entre le gouvernement et l’opposition. « Enfin » se sont écriés les observateurs, le fils d’Eyadèma a compris qu’on ne règle pas les mouvements de contestation du pouvoir par la répression mais plutôt par le dialogue. Dès l’annonce du prochain dialogue, les principaux partis politiques à l’instar de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) de Me Apévon Dodji se sont prononcés. Jean-Pierre Fabre a posé ses conditions pour la participation de son parti à cet énième dialogue parce que le RPT s’est toujours employé à torpiller les successifs accords politiques. Les clauses du dernier, l’Accord Politique Global (APG) attendent jusqu’à ce jour d’être traduits dans les faits.
Comme l’occasion fait le larron, certains hommes politiques ont saisi l’annonce du dialogue pour refaire surface sur la scène politique. Ces partis ne se résument qu’à leur président et leur sac. Ils ont recueilli des scores microscopiques aux différentes élections auxquelles ils ont participés. Ils n’ont pas de députés au parlement. Cependant, ces « gueulards » s’égosillent sur les médias pour parler de leur participation au prochain dialogue. Au nom de qui veulent-ils aller parler ? De leur ventre sûrement puisqu’ils font des pieds et des mains pour rentrer au gouvernement sans succès. Au lieu de se fondre dans la masse, ces tartufes de la politique togolaise continuent de jouer la comédie sur une scène où même les rôles de figurants leur ont été retirés par le peuple. Ils le savent sans doute, mais refusent d’aller se cacher avec leurs partis fantomatiques.
Le Correcteur N°277 du 19 août 2011