Plus de 200 000 personnes dans les rues de Lomé avec le FRAC, ce samedi 16 avril 2011

Plus de 200 000 personnes dans les rues de Lomé avec le FRAC pour demander le retrait de la loi Bodjona et exiger l’alternance politique au Togo.

Ils étaient plus de 200 000 à répondre, ce samedi 16 Avril 2011, à l’appel du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement  (FRAC) pour demander le retrait pur et simple du projet de loi Bodjona et exiger l’alternance politique au TOGO.

C’est par centaines que les militants et sympathisants de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ont convergé vers le domicile du Président national de l’ANC, Jean-Pierre Fabre pour l’accompagner jusqu’à Kondjindji où l’attendaient des dizaines de milliers de Togolaises et de Togolais.

Après la prière d’usage, c’est un cortège s’étalant sur plus de deux kilomètres  qui a littéralement transporté les leaders du FRAC, à travers les artères de Lomé, de Bè Kondjindji jusqu’à la Plage  où des milliers de personnes attendaient depuis le petit matin. Tout au long du trajet, c’est sous une véritable ovation que les populations de Lomé, devant leurs maisons ou leurs magasins, ont salué le passage de ceux qui mènent la lutte pour le véritable changement au TOGO.

C’est sous un soleil caniculaire que le cortège est arrivé, vers 12h, à la plage. Après la prière d’ouverture, le leader du FRAC, accompagné par les premiers responsables des partis et association qui composent le FRAC, ont déposé à la mer une gerbe en la mémoire des nombreux Togolais sauvagement   assassinés et jetés à la mer par des éléments de l’Armée togolaise sur instruction du Chef de l’Etat, Etienne Eyadéma dit Gnassingbé.

Prenant la parole, Claude Améganvi, Secrétaire National à la Coordination du Parti des Travailleurs, a longuement rappelé les points saillants de la longue souffrance du peuple togolais, notamment les circonstances dans lesquelles 28 Togolaises et Togolais ont été sauvagement massacrés et jetés dans la Lagune de Bè. En réponse aux contrevérités véhiculées par certains responsables du Front « Sage », Claude Améganvi a précisé que la date exacte de ce massacre est le 10 avril 1991 et que les corps ont été repêchés le lendemain 11 avril 1991. Pour preuve, il a mis à la disposition des médias, une copie de « La Tribune des démocrates, N° 9 du 15 avril 1991 », journal de l’époque, dirigé par Jean-Pierre Fabre, Trésorier de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH).

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Pour sa part, Alphonse Kpogo, Secrétaire Général de l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) a dénoncé la gestion maffieuse et clanique des ressources de l’Etat Togolais par Faure Gnassingbé avec la complicité active de Ingrid Awadé, directrice générale des Impôts et Victoire Tomégah-Dogbé, ministre du Développement à la base.

Pour terminer, Alphonse Kpogo a appelé les populations togolaises à la vigilance et à la mobilisation pour délivrer notre pays des mains de prédateurs sanguinaires.

Intervenant à son tour, Maître Abi Tchessa, Président du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR), s’est incliné devant la mémoire des nombreux Togolais morts pour la démocratie. Il a ensuite salué le courage et la détermination du peuple togolais en lutte depuis tant d’années pour le changement et l’avènement de la démocratie et l’Etat de droit au Togo.

Maître Abi Tchessa a poursuivi en précisant que seul le FRAC représente aujourd’hui la véritable opposition au régime RPT.  A ce titre, il a souhaité que ce lieu s’appelle désormais « la Plage du Changement ».

Maître Isabelle Améganvi, deuxième Vice-présidente de l’ANC, a maintenu l’assistance  en haleine pendant près d’une heure, évoquant les manipulations, les mensonges, les intimidations et manœuvres dilatoires visant à semer la confusion dans l’esprit des populations et à entraver les activités du FRAC.

Dans son développement, Isabelle Améganvi a notamment, condamné avec vigueur, les propos régionalistes, racistes et ethnicistes colportés sur les médias par Jean Yaovi Dégli. Ces propos d’un autre âge, en violation de la Constitution, de la Charte Universelle des droits de l’Homme et  de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, n’ont été dénoncés et condamnés par aucune organisation togolaise de défense des droits humains.

Pour terminer, Isabelle Améganvi a chaleureusement remercié les médias  privés pour la qualité de leur travail. Elle a ensuite salué le courage et la détermination avec lesquels les médias privés, qui dans des conditions professionnelles très difficiles, œuvrent tous les jours pour informer  les populations.

Le premier Vice-président de l’ANC, Patrick Lawson a remercié le peuple togolais qui vient, une fois encore de confirmer, aux yeux de tous, le leadership du FRAC.

C’est sous un tonnerre d’applaudissements que Jean-Pierre Fabre, leader du FRAC a été accompagné jusqu’au podium. On pouvait aisément lire sur son visage la joie et l’émotion. Il lui a fallu près de deux minutes pour reprendre son souffle avant de saluer et remercier l’assistance, notamment les femmes, les jeunes et les personnes plus âgées.

Après avoir remercié ceux qui l’ont précédé sur le podium pour la qualité de leurs interventions, Jean-Pierre Fabre a rappelé que sa stature de Président élu par le peuple togolais ne lui permet pas de répondre aux propos et comportements puériles et stériles de ceux qui cherchent vainement à abuser les populations  pour assurer la pérennité du régime RPT.

Jean-Pierre Fabre a poursuivi en affirmant que ce qui vient de se passer aujourd’hui est la condamnation sans équivoque du projet de loi Bodjona par la grande majorité des Togolais. Il demande le retrait pur et simple de cette loi  liberticide qui ne vise que le FRAC. Il a en outre précisé que ce que veut le peuple togolais, c’est l’alternance politique condition nécessaire pour l’instauration de la démocratie et l’Etat de droit dans notre pays.

Pour terminer, le leader du FRAC a appelé les populations à la vigilance et à la mobilisation pour obtenir rapidement le départ de Faure Gnassingbé et  le régime RPT.