Manifestation du FRAC à Adéwui ce samedi :
La détermination et la bravoure des responsables et de leurs militants ont porté leurs fruits
Dimanche, Octobre 21 2012 Écrit par Aményui Koffi Amégan
Manifestement, la détermination et la bravoure des responsables du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) ont eu raison des autorités togolaises, en l’occurrence du ministre de la Sécurité et de la protection civile, Yark DAMHANE. Et pour cause. Leur manifestation a démarré sans heurts ni incidents, ce samedi 20 octobre 2012 au quartier Tokoin Doumasséssé, communément appelé Adéwui.
Quartier où il y a quelques semaines, plusieurs militants et sympathisants de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) surtout, ont été violentés et gravement blessés par une horde de miliciens armés d’armes blanches et à feu, se réclamant du RPT-UNIR.
Le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Yark DAMHANE a-t-il enfin bouclé son enquête et rendu public les résultats, comme il l’a signifié aux responsables du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC)? La question mérite d’être posée puisque la manifestation interdite ou empêchée, il y a bientôt trois semaines, a eu lieu ce samedi, en présence du leader de l’Alliance Nationale pour Changement (ANC), Jean-Pierre FABRE et des représentants des autres formations politiques membres du FRAC. Faits inédits. Contrairement à ce qui se dit, que les habitants du quartier Tokoin Doumasséssé (Adéwui) sont hostiles aux responsables de l’opposition, les manifestants de l’opposition qui ont pris part à la manifestation ont été stupéfaits de voir ces habitants ovationner le leader de l’ANC à sa vue. Certains sortant de leurs maisons pour lui serrer la main, d’autres l’ovationnant durant tout l’itinéraire de la marche. Débutée donc devant l’église baptiste de Tokoin Doumasséssé (Adéwui) comme prévue, la marche a drainé une foule très importante de militants et sympathisants du FRAC ainsi que de curieux. Et c’est aux cris de « Gaké miva Adéwuia », « Doumasséssé oyé ! », « FABRE, tu es courageux » et des chants patriotiques tels que : « Fofo si nousin lé », « Kalèto mouvon nao », ainsi que d’autres chansons révolutionnaires et religieuses, que les militants et sympathisants du FRAC ont démarré et animé la marche jusqu’au point de chute, la plage.
Pour la circonstance, on pouvait lire sur des pancartes tenues par les manifestants des slogans tels que: « Non à la division du peuple togolais ! », « A bas le tribalisme ! », Le FRAC exige un dialogue franc et sincère ! », « Yark, à quand les résultats de ton enquête ?». La marche s’est ainsi déroulée du début jusqu’à sa fin, sans heurts, ni incidents avec un comportement irréprochable et exemplaire, du moins pour la journée d’aujourd’hui, aux forces de l’ordre et de sécurité jusqu’à la plage de Lomé où un meeting s’est tenu.
Le meeting à la plage de Lomé
«Aujourd’hui nous avons fait la démonstration que les droits sont bafoués. Il ne faut jamais accepter un quelconque compromis. Il faut refuser. Il faut lutter. C’est la démonstration que nous venons de faire» dixit Jean-Pierre FABRE.
L’essentiel à retenir du meeting, c’est l’intervention du leader de l’ANC, Jean-Pierre FABRE, seul orateur de la circonstance. Pour le leader de l’ANC, cette marche pour eux, est d’une importance capitale. « Nous n’avons pas voulu accepter l’interdiction de nos manifestations, au motif que des jeunes du quartier Doumasséssé se seraient opposés à cela parce que, accepter cela, c’est accepter qu’existe dans notre pays des zones de non droit où des petits malfrats peuvent imposer leur diktat », a-t-il précisé. Selon lui, les responsables du FRAC sont très fiers pour eux-mêmes. Mais surtout d’avoir prouvé que les populations de Doumasséssé ne leur sont pas hostiles et que c’est parce que le régime lui-même a organisé quelque chose, en amenant des jeunes là-bas que ce sont produits les évènements dramatiques du 15 septembre dernier. « Nous sommes fiers d’avoir pu refuser d’accepter cette interdiction au motif que je viens de dire tout à l’heure parce que, aujourd’hui nous avons fait la démonstration que les droits sont bafoués. Il ne faut jamais accepter un quelconque compromis. Il faut refuser. Il faut lutter. C’est la démonstration que nous venons de faire», a martelé Jean-Pierre FABRE.
Le coup de fil de Faure Gnassingbé
Toujours dans son intervention, le leader de l’ANC a informé l’assistance d’un appel téléphonique de Faure GNASSINGBE l’invitant à une rencontre durant le mois de juillet dernier. Mais ce dernier a donné une fin de non recevoir à cette rencontre en exhortant son interlocuteur à la prise en compte des préalables posés par le CST avant toute discussion.
Le SMS de Séléagodji Ahoomey-Zunu
Toutefois, en croire Jean-Pierre FABRE, le premier ministre, Séléagodji AHOOME-ZUNU a joué un jeu trouble dans cette affaire de rencontre, en lui envoyant avant même l’appel de Faure GNASSINGBE, un sms lui signifiant que rendez-vous avec ce dernier n’est plus possible.
Gilbert Bawara, menteur
Au sujet des sorties médiatiques du ministre Gilbert BAWARA, Jean-Pierre FABRE a taxé ce dernier de menteur parce que tout ce que ce dernier a raconté n’est que pure mensonge venant de son imagination puisque les choses ne s’étant pas déroulées comme il se plait à les raconter sur les stations de radios ces temps-ci. Il a souhaité ne pas s’attarder sur ce qu’il qualifie de perte de temps.
Sur la CENI
Au sujet de l’élection des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le leader de l’ANC a laissé entendre que le pouvoir est dans une tentative d’intimidation et celle de passage en force en voyant l’allure que prennent les actes posés par les membres du gouvernement en l’occurrence le ministre BAWARA. « Mais, nous allons nous opposer avec la dernière fermeté à cela», a affirmé ce dernier.
Sur les prochaines élections
S’agissant des futures élections législatives, Jean-Pierre FABRE a indiqué qu’ils ne boycotteront jamais ces élections. « Non, personne ne boycottera les élections. Et on ne cessera jamais de vous le dire. Les élections auront lieu et tout le monde y participera. Ou elles n’auront pas lieu. Mais il ne s’agira pas de les boycotter. Nous insistons là-dessus », a-t-il conclu.
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