ALLIANCE NATIONALE POUR LE CHANGEMENT
A N C
51, Rue 73, Aguiarkomé 06 BP 6123 Tél. : 241 20 89 Lomé, Togo
Lomé, le 26 avril 2011
N° 11-________/ANC/ BN-SG
A
Mesdames et Messieurs
Les délégués au Colloque de l’OPAD
Lomé
Mesdames, Messieurs,
L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), parti d’opposition au Togo, vous souhaite la bienvenue et un bon séjour à Lomé.
L’ANC est née en réponse aux manœuvres du pouvoir RPT qui a instrumentalisé M. Gilchrist Olympio et une minorité de zélateurs de l’Union des Forces de Changement (UFC) dont Me Djovi Gally, président de l’OPAD. Cette minorité fait aujourd’hui cause commune avec le pouvoir en place qui n’a de cesse de fouler au pied la Constitution et les lois de la République, de violer au quotidien les droits et libertés des citoyens et de perpétuer l’impunité et la mal gouvernance au Togo.
Par la présente lettre, l’ANC voudrait vous exprimer ses réserves les plus expresses quant à la crédibilité de l’OPAD et de son président qui ne se gênent pas pour cautionner une dictature aux abois et prendre une part active à ses dérives. Vous comprendrez aisément que l’ANC ne saurait s’associer à un colloque de l’OPAD.
Notre parti estime que la démocratie et l’Etat de droit constituent un tout qui ne doit souffrir d’aucune compromission de la part des organisations et des hommes et femmes qui acceptent de travailler à leur promotion. Me Djovi Gally et son organisation sont loin de répondre à cette exigence au Togo. Ils ont pris fait et cause pour un régime qui opprime le peuple togolais depuis des décennies.
L’OPAD et son président, Me Gally, s’accommodent volontiers d’un pouvoir prompt à réprimer dans le sang, des manifestations pacifiques et à supprimer les espaces de liberté conquis de haute lutte par le peuple togolais.
Des radios sont arbitrairement fermées, des journaux injustement poursuivis en justice, des journalistes traqués, harcelés, intimidés et passés à tabac dans l’indifférence totale de l’OPAD et de son président.
Des députés, régulièrement élus, ont été arbitrairement exclus de l’Assemblée nationale par la Cour constitutionnelle, avec la complicité active de Me Djovi Gally.
En vous priant de trouver ci-joint un mémorandum sur le dossier des députés exclus au mépris de la Constitution et des lois de la République togolaise, nous vous remercions de toutes initiatives et actions visant à faire prévaloir la démocratie et l’Etat de droit en Afrique et singulièrement au Togo.
Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’assurance de notre considération distinguée.
Pour le Bureau National,
Le Secrétaire National aux Affaires Politiques,
Edem Atantsi
Pj : un mémorandum