Les récentes évolutions de la gestion publique financière au Togo

Les récentes évolutions de la gestion publique financière au Togo.

Sasso D. PAGNOU, Docteur en droit, Enseignant-chercheur à la Faculté de Droit de l’Université de Kara (Togo).

L’appartenance du Togo à la catégorie (très peu convoitée) des pays pauvres très endettés (P.P.T.E) atteste des efforts que les autorités togolaises doivent accomplir sur la voie des réformes, en particulier pour la mise en place d’un cadre de la gestion publique financière favorable à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Si réformer c’est « changer en mieux », comme le rappelle Patrick WACHSMANN, l’atteinte du point d’achèvement est donc synonyme d’une évolution positive de la gestion publique financière.
L’un des principaux objectifs de la gestion publique étant d’assurer de bonnes conditions de vie à la population, son évolution devrait améliorer le bien-être des populations, tant il est vrai qu’on reconnaît l’arbre à ses fruits. Or le vécu quotidien des togolais n’a pas tellement changé : telle une peau de chagrin, le pouvoir d’achat de la ménagère s’amenuise de jour en jour, les routes sont toujours en mauvais état et les amphithéâtres des deux universités sont toujours surpeuplés, pour ne citer que ces exemples.
Face à ces réalités, on est inévitablement surpris de la satisfaction des institutions financières internationales et poussé à rechercher et à analyser les actions menées par les autorités. Ces actions correspondent globalement aux réformes annoncées. Il ne s’agit pas, en réalité, de mesures spécifiques au Togo mais de mesures-types proposées par les institutions financières internationales aux pays candidats à l’adhésion à l’initiative PPTE. Elles visent à donner une assise à la transparence et à la performance, deux exigences en vogue dans les réformes des finances publiques. Leur inefficacité n’est certainement pas en lien avec leurs qualités intrinsèques puisqu’elles ont permis une amélioration notable des conditions de vie des populations dans les autres pays de la sous-région.
Les raisons de cette inefficacité sont alors spécifiques Togo. Mais elles sont toutefois l’expression de l’incapacité de surmonter les risques d’échec inhérents à toute réforme : l’illusion de la réforme et son inadaptation. L’analyse des réformes en cours à l’aune de ces deux éléments révèle des réformes plus apparentes que réelles et des réformes mal assimilées.

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