Les populations de Tchaoudjo mobilisées et déterminées pour obtenir les réformes politiques avant 2015
Les populations de la préfecture de Tchaoudjo ont de nouveau manifesté dans les rues de Sokodé, ce samedi 20 décembre 2014, pour exiger les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales prévues par l’Accord politique Globale (APG) signé en 2006. Des délégations des bureaux fédéraux des partis politiques amis et membres de CAP 2015, venues des préfectures de : Tcbamba, Bassar Assoli, Damkpen, Sotouboua, Bafilo et Kozah se sont jointes à cette grande marche qui s’est terminée par un grand meeting au terrain de basket de Sokodé, le RPT/UNIR ayant organisé dans la précipitation, un .
« Deux mandats, ça suffit ! Il est temps que le chef de l’Etat dont le père a toiletté la constitution togolaise pour se maintenir au pouvoir et le transmettre à son fils, redonne au peuple togolais sa liberté exprimée dans la Constitution de 1992. », a déclaré, en Kotokoli puis en français, Me Abi TCHESSA, Président du PSR, qui estime que Faure Gnassingbé a usurpé le pouvoir pendant dix ans. « Il ne sera pas question d’un troisième mandat pour Faure Gnassingbé. C’est pourquoi le peuple guerrier de Tchaoudjo doit rester mobilisé pour le dégager comme ce fut le cas de certains dictateurs de la sous-région qui ne voulaient pas comprendre que le monde évolue. Nous voulons connaître autre chose avant de mourir. Nous voulons connaître d’autres dirigeants. Nous voulons gouter à autre chose. Et tant pis si nous sommes déçus.», a-t-il ajouté avant de laisser la parole à Me Zeus AJAVON.
« 50 ans, c’est trop ! Dix ans, ça suffit ! ». C’est par ce slogan repris à maintes reprises par la foule que Me Ata Zeus AJAVON a attiré l’attention des populations de Tchaoudjo sur le caractère sacré de la Constitution Togolaise de 1992 qui stipule dans son article 59 que le Président de la République est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Et qu’en tout état de cause, nul ne peut faire plus de deux mandats. « En 2002 Eyadéma avait fait modifier la constitution pour s’offrir un troisième mandat. A-t-il pu terminer son troisième mandat ? Faure Gnassingbé vient de boucler ses deux mandats. Alors je lui demande de quitter le pouvoir aux risques de subir un sort identique. », a-t-il lancé tout en appelant les populations à rester déterminées pour la suite de la lutte.
Pour le candidat du CAP 2015, « Il n’est pas question de négocier aujourd’hui, la mise en œuvre de l’Accord Politique Global (APG) signé en 2006. Il n’est pas question non plus de conditionner les réformes constitutionnelles par une quelconque personnalisation de la loi.», a précisé Jean-Pierre FABRE qui a rappelé la position de Combat pour l’Alternance Politique en 2015 (CAP 2015) : « CAP 2015 ne saurait accepter un troisième mandat de Monsieur Faure Gnassingbé. Car nous luttons aux côtés du peuple. Oui, on peut nous traiter de radicaux, d’extrémistes. Eh bien nous l’acceptons. Alors vaillant peuple de Tchaoudjo, soyez fiers d’être traités extrémistes. Mais je voudrais vous dire que ce sont ceux qui refusent de respecter leurs engagements qui sont les vrais extrémistes. Car au Togo ils ne font que renverser l’ordre normal des choses .Alors le voleur devient le propriétaire et que le vrai propriétaire est malheureusement considéré comme voleur.».
« Le malheur que nous avons au Togo, c’est que certains partis politiques qui prétendent être de l’opposition soutiennent les manœuvres sordides du régime quinquagénaire RPT/UNIR. Je voudrais que vous sachiez que ceux qui défendent réellement l’intérêt de peuple togolais, ce sont ceux qui sont devant vous aujourd’hui, regroupés au sein de CAP 2015 bien entendu avec les organisations des ODDH et les partis amis comme CLE. », a fait remarquer Jean-Pierre FABRE.
Le Chef de file de l’opposition togolaises, Jean-Pierre FABRE, est par ailleurs revenu, en ces termes, sur les procédés abjectes du régime RPT/UNIR qui consistent à diviser et opposer le peuple togolais : « Dans quelques jours ils reviendront vous dire que les gens du sud sont dangereux. Je voudrais vous dire que ce sont des menteurs car dans toutes ethnies, il y a de bons et des mauvais. ». A l’adresse des forces de l’ordre, le candidat de CAP 2015 a indiqué qu’avant de devenir soldats et policiers ont été des civiles. Ils sont issus de nos familles, ils sont les enfants de ce pays comme nous tous. L’alternance politique que nous voulons en 2015, a-t-il précisé, vise également leur bien-être, le bien-être de tous les Togolais.
Jean-Pierre FABRE a saisi l’occasion pour adresser ses vœux de bonne heureuse année 2015 aux populations de Tchaoudjo.