La marche du FRAC : l’heure de la mobilisation a sonné (maj)

Les togolais ont une fois de plus montré à la face du monde l’illégitimité du régime dictatorial RPT à travers la traditionnelle marche de protestation et de revendication de la victoire de Jean-Pierre Fabre à l’élection présidentielle du 04 mars 2010.

Débutée par une prière de circonstance, la marche de ce samedi 12 mars 2011 a suivi l’itinéraire adopté par les organisateurs c’est-à-dire de Kodjindji jusqu’à la plage en passant par le boulevard du 13 janvier. Comme à l’accoutumé, c‘est une foule des grands jours qui est encore sortie pour exiger le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir et le retrait du projet loi scélérate et liberticide qui vise à réprimer les manifestations pacifiques. Malgré la campagne de désinformation menée par le pouvoir RPT pour démobiliser les populations togolaises, c’est par dizaines de milliers que militants et sympathisants ont rejoint la marche. C’est toujours dans cette stratégie de démobilisation et de provocation que des miliciens du RPT, drogués et très agités, ont cherché, tout au long du trajet, la provocation pour créer des débordements amenant la police à réprimer la manifestation et donnant ainsi raison au projet de loi de Pascal Bodjona.

  • marche-frac-20110312-10
  • marche-frac-20110312-1
  • marche-frac-20110312-11
  • marche-frac-20110312-13
  • marche-frac-20110312-14
  • marche-frac-20110312-15
  • marche-frac-20110312-2
  • marche-frac-20110312-3
  • marche-frac-20110312-4
  • marche-frac-20110312-5
  • marche-frac-20110312-6
  • marche-frac-20110312-7
  • marche-frac-20110312-8
  • marche-frac-20110312-9

A la plage les leaders du FRAC ont tour à tour pris la parole pour livrer les messages à ces milliers de togolais déterminés à mener la lutte jusqu’à la victoire.

C’est le Secrétaire National aux affaires politiques de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), Edem Atantsi, qui a pris la parole en premier, pour demander aux togolais de rejoindre massivement le Front Républicain pour le Changement (FRAC), le jeudi 17 mars 2011, pour exiger le rejet pur et simple du projet de loi liberticide Pascal Bodjona. Il a, pour terminer, confirmé que les représentants de l’ANC n’ont participé ni de loin ni de près à l’élaboration de cet projet de loi scélérate.

Pour le Secrétaire Chargé de la Coordination du Parti des Travailleurs, Claude Améganvi, la campagne de désinformation de Pascal Bodjona est de nul effet sur les Togolais qui connaissent la propension aux mensonges et à la duplicité du régime RPT. Claude Améganvi a ensuite donné lecture d’une lettre ouverte adressée à Faure Gnassingbé par une jeune togolaise résidant aux USA. Dans sa lettre, notre compatriote enjoint Faure Gnassingbé de quitter le pouvoir avant le 27 avril 2011. Cette lettre, a poursuivi le Secrétaire Chargé de la Coordination du Parti des Travailleurs, sera la base d’une pétition pour exiger le départ de Faure Gnassingbé. Claude Améganvi a conclu en déclarant : « ni la violence ni la souffrance ne découragent un peuple en marche vers la liberté ».

Le Secrétaire général de Sursaut TOGO, Sam Djobo, a annoncé le retour à Lomé ce samedi à 18h30 de Koffi Yamgnan pour rejoindre ses amis du FRAC et dire non à ce projet de loi qui restreint gravement les libertés individuelles au Togo. Il a en outre demandé aux togolais de ne pas permettre le vote de cette loi.

Alphonse Kpogo, Secrétaire Général de l’ADDI, de son coté, a invité solennellement les autorités religieuses, Archevêque, Evêques, Modérateurs, Pasteurs, Président de l’union musulmane et Imams à demander au régime dictatorial de Faure de ne pas réprimer la manifestation pacifique du jeudi 17 mars 2011.

En l’absence Jean-Pierre Fabre, Président National de l’ANC et leader du FRAC, c’est la deuxième vice-présidente de l’ANC, Maitre Isabelle Améganvi, qui a été la dernière à intervenir. Dans son intervention elle a déclaré avoir été surprise par les déclarations tapageuses et mensongères de Pascal Bodjona qui affirme sans vergogne que les représentants de l’ANC ont participé à l’élaboration de ce projet de loi scélérate et liberticide. « Comment peut-on participer à l’élaboration d’une loi comme celle que Bodjona brandit comme un trophée de guerre ? Je ne suis pas bête pour donner à mon adversaire les moyens pour m’opprimer » a-t-elle ajouté.

Comme les tous les intervenants qui l’ont précédée, Maître Isabelle Améganvi a invité les populations de Lomé et environs à se » joindre massivement à la marche de protestation de jeudi 17 mars 2011. Cette marche, a-t-elle précisé, partira de Kodjindji pour un premier arrêt au ministère de l’administration territoriale, des collectivités locales et de la décentralisation avant d’aboutir au Palais des congrès, siège de l’Assemblée Nationale pour remettre au Ministre ainsi qu’au Président de l’Assemblée, les revendications du peuple togolais.

A la fin du meeting des tracts ont été distribués invitant toute la population à sortir massivement à la marche de jeudi 17 mars.