Encore une découverte macabre de jeune fille mutilée à Agoè
La tuerie continue de la plus belle manière à Agoè, une banlieue nord de Lomé. Quelques jours après la découverte de sept (7) corps en putréfaction, celui d’une autre jeune fille a été retrouvé dans la même localité, mais cette fois-ci dans les environs de la nouvelle Présidence de la République. Selon les parents de la jeune fille Yawa Akonou, la victime en question, son corps serait découvert entre le 22 et le 24 octobre dernier et convoyé en toute discrétion à la morgue du CHU-Tokoin par la police.
Le récit des faits
Selon les parents, la jeune Yawa Akonou, âgée de 20 ans, aurait quitté le domicile familial sis à Baguida, une autre banlieue Est de la capitale Lomé le 18 octobre dernier pour se rendre chez sa sœur à Agoè où elle aide cette dernière dans la vente des gâteaux de maison en maison. Le 22 octobre, comme il est de coutume, elle est allée faire ce commerce pour trouver sa pitance. Mais comble de malheur, ce sera la dernière fois que les parents de la jeune Akonou l’ont vue car depuis ce jour jusqu’au 25 octobre, elle n’a donné aucun signe de vie.
Toutes les recherches effectuées par les parents pour retrouver leur fille sont restées infructueuses puisque la jeune Akonou était toujours introuvable jusqu’à ce ceux-ci ne décident d’aller se plaindre à la Direction Générale de la Police Judiciaire. C’est à la DGPJ que les parents de la jeune Akonou seront mis au parfum du corps sans vie d’une jeune fille retrouvée au cours de la semaine du 22 octobre et déposée à la morgue du CHU-Tokoin.
Conviés à la morgue, les parents ont bel et bien reconnu que la dépouille était celle de leur fille Yawa Akonou. A en croire la description des parents de la victime, la dépouille de la jeune Akonou a été retrouvée dans un état « ignoble ». Tout comme les autres filles retrouvées à Agoè, elle a eu le sexe et les seins amputés et emportés. Après cet énième crime, la question qui effleure l’esprit des Togolais est de savoir le rôle exact que jouent les forces de sécurité dans le pays ?
Existe-t-il encore des forces de sécurité au Togo ?
La question est sur toutes les lèvres au regard des crimes successifs constatés à Agoè depuis un certain temps. Après que sept (7) corps de jeunes filles ont été retrouvés dans les mêmes conditions, les populations ont vite fait de mettre en cause l’efficacité des forces de sécurité. Certains observateurs ont trouvé ces accusations tout à fait légitime d’autant plus que les corps des jeunes filles étaient retrouvés dans les champs de tirs des Forces Armées Togolaises. Dans la foulée, le ministre de la Sécurité Dokissime Gnama Latta est monté au créneau pour tenter de rassurer les uns et les autres sur le rôle régalien de ses éléments.
Mais visiblement, le ministre Latta a étalé son incompétence et son incapacité à assurer la sécurité de ses concitoyens. La preuve en est la découverte macabre de la jeune Yawa Akonou retrouvée dans les mêmes conditions et dans la même zone. Au lieu de séquestrer à son domicile Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), les hommes du Colonel Latta feraient mieux d’assurer la sécurité des populations d’Agoè. Tout porte à croire qu’au Togo, les forces de sécurité ne savent que traquer les responsables des partis de l’opposition et gazer leurs militants. C’est le lieu d’interpeller le ministre Gnama Latta afin qu’il restructure sa troupe pour garantir la sécurité aux populations qui croupissent déjà dans la misère.
Godwin A.
Le Correcteur N°296 du 28 octobre 2011