Pour la énième fois, les populations de Lomé et environs ont répondu très massivement, le samedi 24 septembre 2011, à l’appel du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (ANC) pour sa marche hebdomadaire de protestation. En effet, depuis le hold-up électoral du 4 mars 2010, le FRAC et les populations togolaises manifestent tous les samedis pour :
• revendiquer la victoire volée au candidat du FRAC, Jean-Pierre FABRE, lors du hold-up électoral du 04 mars 2010 ;
• dire non à l’imposture et aux violations répétées des droits humains, de la Constitution et des lois de la République par le clan Gnassingbé depuis plus de quarante ans ;
• exiger le retour à l’Assemblée nationale des neuf (09) Députés ANC arbitrairement exclus ;
• exiger l’abandon immédiat et inconditionnel de la loi liberticide et scélérate sur les réunions et manifestations publiques ;
• dire non à la volonté du régime RPT de consolider la dictature en supprimant tous les espaces de liberté conquis de haute lutte par le peuple togolais ;
• exiger la libération des personnes arbitrairement détenues ;
• dénoncer la répression de manifestations pacifiques à Lomé et à l’intérieur du pays ;
• dire non à la vie chère, à l’anéantissement du pouvoir d’achat des travailleurs, au chômage et à la mal gouvernance ;
• exiger le dédommagement des propriétaires des motos et vélos arbitrairement saisis lors de diverses manifestations pacifiques et restitués en mauvais état par la gendarmerie nationale ;
• exiger la réouverture des stations de radio illégalement fermées et l’arrêt des procès contre les journaux injustement poursuivis ;
• protester contre les agressions des journalistes par les forces de l’ordre ainsi que les intimidations, harcèlements et menaces de tout genre exercés par le pouvoir RPT à l’encontre des professionnels des médias ;
• exiger le désarmement et le démantèlement des milices du RPT et dire non à l’impunité garantie par le RPT aux auteurs et commanditaires de violations des droits et libertés du citoyen ;
• dénoncer la désinformation et la manipulation de l’opinion politique par le pouvoir RPT et ses alliés.
Au cours du meeting qui a suivi la marche, les leaders d’ADDI et du Parti des Travailleurs sont revenus très longuement sur les violations quotidiennes des droits de l’homme, de la Constitution et des lois de la République par le régime décadent RPT. Pour illustrer ces violations des droits de l’homme et des lois de la République, Claude AMEGANVI du Parti des Travailleurs a raconté les six mois qu’il avait passé derrière les barreaux de la prison civile de Lomé sans aucune raison.
Prenant la parole, le Président National de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), Jean-Pierre FABRE, a déclaré que « le vrai problème du Togo, c’est l’armée.».
Pour étayer son affirmation, le leader FRAC a précisé que le RPT, branche politique de l’armée togolaise, est passé maître dans l’art du mensonge et de la manipulation. Pour preuve, Jean-Pierre FABRE a relaté l’évenement du 23 septembre 1986, qualifié d’attentat terroriste par le RPT qui disait à qui voulait l’entendre qu’il s’agissait « d’assaillants venus des pays voisins.. ». Le Président National de l’ANC a également rappelé les massacres de la lagune de Bè et l’assassinat crapuleux du Père de l’Indépendance, Sylvanus Olympio, par une bande de criminels. Il a précisé qu’à chaque fois, les versions servies à l’opinion nationale et internationale, par le régime RPT et les Forces Armées Togolaises sont insensées, débiles, irresponsables. Jean-Pierre FABRE a rappelé que « les populations togolaises ne doivent pas avoir peur des militaires. L’armée n’a pas sa place dans le débat politique et elle n’a aucun droit de se servir des armes achetées par les contribuables contres les paisibles populations togolaises. »
Jean-Pierre FABRE a saisi l’occasion pour rappeler que « ce n’est ni la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) ni le Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation (CPDC) qui apporteront le changement tant attendu par les populations togolaises »
Pour terminer, il a appelé à la mobilisation et la lutte pour l’alternance politique au Togo, seule solution à la crise togolaise.