Les Américains accusent le gouvernement d’avoir hébergé un terroriste de Hezbollah
à Lomé
Le Togo est à nouveau indexé par les Etats-Unis d’Amérique pour avoir hébergé un terroriste libanais de Hezbollah du nom de Oussama Salhab. Un nom déjà bien connu dans les milieux judiciaires togolais étant donné qu’il avait été appréhendé en possession d’une importante somme d’argent à la frontière d’Aflao en 2010. En lieu et place d’une enquête judicieuse, certains pontes du pouvoir RPT ont manœuvré avec des juges véreux et cupides pour rendre récemment une décision inique demandant la rétrocéession des sous illicites et autres documents saisis des mains du terroriste.
La plainte des USA et l’implication du Togo
Les autorités américaines ont annoncé le jeudi 15 décembre dernier avoir porté plainte contre des établissements financiers libanais accusés d’avoir aidé au blanchiment de 483 millions de dollars, l’équivalent de 217 milliards 350 millions F CFA pour le Hezbollah, via les Etats-Unis d’Amérique et l’Afrique, en lien avec un trafic de drogue, rapporte l’Agence Française de Presse (AFP). La plainte vise notamment la banque libano-canadienne et deux établissements financiers basés au Liban, la compagnie de change Hassan Ayash et Ellissa Holding. L’argent provenant du trafic de drogues était viré depuis le Liban jusqu’aux Etats-Unis, où il servait à acheter des voitures d’occasion qui étaient ensuite acheminées en Afrique, principalement à Cotonou au Bénin où elles étaient revendues sur des parkings, dont l’un appartenait à Ellissa Holding, a rapporté le Procureur de Manhattan, Preet Bharara dans un communiqué.
Plus loin, il se raconte que ce trafic aurait duré de 2007 à 2011 et qu’une importante partie du cash récolté était ensuite renvoyée au Liban par un système complexe contrôlé par le Hezbollah, passant par le Togo et le Ghana. La plainte cite nommément un certain Oussama Salhab, responsable présumé du Hezbollah vivant au Togo et qui aurait envoyé des millions de dollars et d’euros du Bénin au Liban.
M. Salhab et des proches possèdent Cybamar, une entreprise de transports basée dans le Michigan, Etat nord-américain et régulièrement utilisée pour envoyer des voitures en Afrique de l’Ouest, selon le procureur Bharara.
Le Hezbollah fait partie des mouvements de la résistance anti-israélienne et comporte un parti politique et une milice d’obédience chiite. Ce mouvement est considéré par les Américains et Européens comme une organisation terroriste qui fait des attentats un peu partout dans le monde. L’annonce d’Oussama Salhab dans cette plainte américaine est une mauvaise publicité pour le Togo étant donné qu’il est établi que le pouvoir togolais a hébergé un présumé terroriste qui finance le Hezbollah à partir de Lomé.
Le Togo, toujours mauvais élève
Le Togo est souvent victime d’un groupe de prévaricateurs qui n’ont de cesse de multiplier les réseaux mafieux pour des enrichissements illicites. On a souvenance qu’en juillet 2010, le sieur Oussama Salhab avait été arrêté à la frontière Togo-Ghana à Aflao en possession d’une importante somme d’argent par la police togolaise. Il avait été poursuivi pour activités illicites de nature à porter atteinte à la sûreté du Togo. Mais contre toute attente certains pontes du pouvoir de mèches avec les juges Kpakpabia et Babayara ont pris l’inique décision de rétablir le véreux libanais dans ses droits. En vérité, si des enquêtes appropriées avaient été menées, ce trafiquant libanais serait démasqué et aujourd’hui, ce serait une grande fierté pour Togo.
Malheureusement, au Togo, la Justice est totalement caporalisée. Des proches du chef de l’Etat l’ont entièrement mise sous leurs bottes pour faire leurs affaires louches. Comment Transparency International ne peut-elle pas classer le Togo parmi les pays les plus corrompus au monde ?
Cette affaire de blanchiment d’argent est un indice de taille de la corruption à haute dose au Togo.
Faure Gnassingbé doit cesser de proclamer la lutte contre la corruption. S’il est véritablement engagé à lutter contre ce fléau, il doit d’abord faire des ménages autour de lui. Démasquer ce réseau de ministres qui ne cherche qu’à s’enrichir et quelle que soit la manière pour laisser la place à une justice libre et indépendante. Comment peut-on comprendre que pour leur cupidité, les autorités togolaises continuent d’héberger des terroristes ? Pourtant, Faure et ses courtisans ont déployé des moyens insoupçonnables pour faire élire le Togo au Conseil de Sécurité de l’ONU. De quelle sécurité parle-t-on lorsqu’au Togo, des juges et ministres s’emploient à dresser des tapis rouges aux terroristes ?
Au-delà, la sécurité même du pays est en danger. En dehors du sieur Oussama Salhab, d’autres trafiquants courent les rues à Lomé et il urge que les autorités mettent fin à leurs sales besognes.
Kokou AGBEMEBIO
Le Correcteur N° 310 du lundi 19 décembre 2011