Au terme de la marche hebdomadaire de protestation du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC), le Président National de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), Jean-Pierre Fabre, est revenu longuement sur la décision de la Cour de Justice CEDEAO. Il a souligné que la seule erreur de cette Cour est d’ignorer la vraie nature du régime togolais. Un régime qui viole systématiquement la Constitution, les Droits de l’Homme ainsi que les lois de la République.
Jean-Pierre Fabre a insisté sur la grande clarté de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO précisant : « pour nous la réparation dont parle la Cour de la CEDEAO implique le retour immédiat de nos députés à l’Assemblée Nationale, puisqu’ils n’ont jamais démissionné ». « Nous ne sommes pas prêts pour une quelconque négociation. Le mandat du député, la souveraineté nationale, ne se négocient pas et ne se marchandent pas. », a-t-il poursuivi avant d’inviter les populations à rester mobilisées et déterminées pour le retour des 9 députés ANC à l’Assemblée Nationale.
Répondant à ceux qui brandissent encore ce fameux « contrat de confiance » signé en août 2007 par les candidats UFC à la candidature, Jean-Pierre Fabre a précisé : « nous avions pris cet engagement pour éviter que le RPT ne vienne voler des petits poissons dans notre rivière. En fait c’est un véritable requin que le RPT a pêché. C’est ce requin qui parle aujourd’hui de moralité… »
Pour le Professeur Komi Wollou, Porte-parole du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR), qui a précédé le leader de l’ANC, « le gouvernement se comporte comme s’il n’y avait pas de juriste dans ses rangs. La Cour de Justice de la CEDEAO a dit que les députés n’ont pas démissionné. La cour dit donc que les autorités ont menti. C’est une évidence. Puisque les députés n’ont jamais démissionné, ils sont toujours députés de la Nation. Donc il n’est même pas besoin de parler de réintégration parce qu’ils n’ont jamais quitté leur statut de député. Ces comportements n’honorent pas notre pays. ». Le Professeur Wollou a poursuivi, répondant au gouvernement : « Les députés ne sont pas des salariés. Un salarié peut être licencié. Il peut alors, demander réparation par un versement de dommages et intérêts. Quant aux députés, ils sont élus pour représenter le peuple. Ce n’est pas à cause de l’argent qu’on est député… »
Quant à Claude Améganvi du Parti des travailleurs, il a fustigé le manque de volonté du régime RPT d’organiser des élections municipales transparentes, équitables et acceptables par tous. Il a dénoncé le fossé qui existe entre les paroles et les actes du RPT.