COMMUNIQUE DE PRESSE
DU BUREAU DU HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES AUX DROITS
DE L’HOMME AU TOGO (HCDH-TOGO), SUITE A LA MANIFESTATION
PUBLIQUE DU SAMEDI, 15 SEPTEMBRE 2012
– 19 SEPTEMBRE 2012
Lomé (18 septembre 2012) : Le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme au Togo (HCDH-TOGO) est vivement préoccupé par les graves incidents qui ont émaillé la manifestation publique du FRAC et du CST, du samedi 15 septembre 2012.
Le HCDH-TOGO a constaté que des contre-manifestants, munis de divers objets notamment des coupe-coupe, des cordelettes, des gourdins cloutés et des bâtons, se sont opposés, de manière violente, à la tenue de ladite manifestation, en forçant les cordons des forces de sécurité. Les manifestants, dans leur repli, ont riposté par des jets de pierres et la pause des barricades.
Le HCDH-TOGO note avec inquiétude, l’escalade de la violence dans le pays caractérisée par le recours à la justice privée, aux déclarations et aux propos incitatifs à la violence et la tentation par des individus de considérer certaines parties du territoire togolais comme des zones interdites à certains groupes.
Le HCDH-TOGO condamne tout recours à la violence comme moyen d’expression et attire l’attention de leurs auteurs, commanditaires ou complices sur leur responsabilité individuelle.
Il rappelle que la protection des populations contre les violences doit s’inscrire dans le respect des principes et des règles régissant l’action des responsables chargés de l’application de la loi.
Le HCDH-TOGO réaffirme que la liberté de manifestation et de réunion publiques pacifiques est un droit garanti par les instruments juridiques internationaux ratifiés et intégrés par le Togo dans sa législation nationale.
En conséquence, il invite tous les acteurs à respecter scrupuleusement la loi réglementant les manifestations publiques et le Gouvernement à continuer à en assurer la pleine jouissance et l’exercice par tous.
Le HCDH-TOGO lance un appel à tous les acteurs à s’inscrire dans le processus de réconciliation nationale, le respect des droits de l’homme et la consolidation de l’Etat de droit.