Le FRAC s’insurge contre les complots qui visent à porter atteinte à l’intégrité physique de certains journalistes jugés critiques à l’égard du pouvoir RPT
Les populations de Lomé et de ses environs ont encore répondu massivement à l’appel du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) pour la marche pacifique qu’elle organise depuis plus d’un an, à travers les rues de Lomé, pour revendiquer la victoire de Jean-Pierre Fabre et dénoncer 44 années d’imposture et de mal gouvernance du pouvoir RPT. Au terme de cette marche, les leaders du FRAC ont fermement condamné les complots qui visent à porter atteinte à l’intégrité physique de certains journalistes jugés critiques à l’égard du pouvoir RPT
C’est le Secrétaire National à la Communication de l’ANC, Eric Dupuy, qui a donné le ton de ce meeting par une condamnation ferme des agressions, menaces, harcèlements et intimidations exercés sur les journalistes et autres professionnels des médias. Il a précisé que ces graves atteintes aux Droits de l’Hommes sont intolérables et doivent être dénoncées et condamnées, non seulement par les populations togolaises, mais également par l’opinion internationale. Eric Dupuy a rappelé que les services de renseignement existent dans tous les pays et ont une mission bien définie, celle de la recherche, dans le respect de la loi, des infractions contre la sûreté de l’État. Malheureusement, au Togo, ces services ont pour activités principales la surveillance, l’intimidation et l’écoute en permanence des hommes politiques et des journalistes.
Pour terminer, le Secrétaire National à la Communication de l’ANC a affirmé que bientôt, avec le Président Jean-Pierre Fabre, le peuple togolais n’aura plus peur et il retrouvera sa dignité et sa joie de vivre d’antan.
Pour sa part, le Secrétaire National chargé de la coordination du Parti des Travailleurs du Togo (PTT), Claude Améganvi, a rendu un vibrant hommage au le leader du Parti Socialiste Panafricain (PSP), Tavio Ayawo Amorin, décédé le 29 juillet 1992, suite à ses blessures. Claude Améganvi a rappelé que le 23 juillet 1992, Tavio Amorin a été grièvement blessé par balles tirées par Karéwé Kossi et Boukpéssi Yodolou, assassins à la solde du régime RPT, qui ont signé leur crime en laissant sur place cartes professionnelles, armes et munitions. Il a précisé que ces criminels, nommément connus, ne sont nullement inquiétés et circulent librement à Kara et à Lomé. Il a dénoncé et condamné l’impunité qui encourage les nombreux les crimes crapuleux qui endeuillent notre pays depuis plus de quarante années.
Prenant la parole, le Secrétaire Général de l’Alliance pour la Démocratie et le Développement Intégral (ADDI), Alphonse Kpogo, a déclaré : « Je vous demande de vous tenir prêts. Le jour où ils toucheront à un seul cheveu d’un journaliste, ce sera la fin du régime de Faure Gnassingbé qui ne cesse de violer les droits de l’Homme ainsi que les lois de la République.». Il s’est ensuite interrogé sur l’absence de Faure Gnassingbé parmi les quatre Chefs d’Etats africains invités par le Président Américain, Barak Obama, alors que l’Ambassadeur des USA au Togo, Patricia Hawkins, avait qualifié d’exemplaire l’élection présidentielle de mars 2010.
Prenant la parole à son tour, le Président du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR), Me Abi Tchéssa, a salué la mémoire de Tavio Amorin et a remercié Claude Améganvi pour son hommage. Il a rappelé que de nombreux autres crimes sont commis et restés, à ce jour, impunis. Puis, il a précisé que les défauts de soins dans les hôpitaux qui entraînent, tous les jours, de nombreux décès, sont également des crimes. Des crimes contre l’humanité.
Maître Abi Tchessa a ensuite appelé les populations à la mobilisation permanente car la fin de ce régime inhumain est proche. « La liberté n’a qu’un seul prix, c’est la mobilisation. C’est grâce à votre courage que le Togo sera libéré et sera honoré… », a –t-il indiqué avant de poursuivre : « si la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Niger, qui étaient considérés comme des pays de non droit sont aujourd’hui honorés par les USA, c’est grâce à la mobilisation de leurs populations..».
Pour conclure, le Président du PSR a appelé les populations à soutenir les journalistes qui sont gravement menacés par un régime à l’agonie.
Jean-Claude Délava Codjo, Secrétaire Général de l’ANC est revenu longuement sur l’invitation, par le Président Américain, Barak Obama, des quatre Chefs d’Etat de la sous région. Invitation qui n’a pas été adressée à Faure Gnassingbé dont l’élection a pourtant été qualifiée d’exemplaire par l’ambassadeur des Etats-Unis au Togo, Patricia Hawkins. Selon Jean-Claude Délava Codjo, Patricia Hawkins qui vient de terminer son mandat dans notre pays n’a, pendant son séjour au Togo, fait que le jeu du pouvoir togolais sans aucune réserve. Il a ensuite rappelé, pour exemple, les circonstances dans lesquelles le député Kpatcaha Gnassngbé a été arrêté et les propos tenus, à cette occasion, par l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique.
Pour ce qui concerne la condamnation par contumace de l’ex-premier ministre, Eugène Adoboli, Monsieur Codjo a souligné que : « Tout ce que ce régime sait faire, c’est mentir. Ils sont tellement menteurs que dès qu’ils ouvrent la bouche, il ne peut en sortir que des mensonges. La gouvernance de ce régime est basée sur le mensonge et le pillage…et les vrais pilleurs des richesses de notre pays, connus de tous, sont protégés par le régime RPT… »
Pour terminer, le Secrétaire Général de l’ANC a, à son tour, appelé les populations à soutenir les manifestations futures que comptent organiser les journalistes pour exiger que les Droits de l’Homme ainsi que la liberté de la presse, inscrits dans la Constitution togolaise, soient respectés.
Pour clore ce meeting qui a réuni plusieurs dizaines de milliers de militants et sympathisants, Maître Isabelle Manavi Améganvi, deuxième Vice-Présidente de l’ANC, a fait le point sur la visite technique qu’elle a effectuée dans les plateaux ces dernières semaines pour préparer la tournée du Bureau National de l’ANC dans cette région.
Maître Ameganvi a ensuite abordé le grave problème de la vie chère au Togo, avec toutes ses conséquences dramatiques sur une population déjà réduite à la pauvreté, à la misère et à l’indigence, par un régime autocrate et clanique qui ne songe qu’à s’approprier toutes les richesses du pays. Elle a regretté le manque de détermination de la part des syndicats, soulignant que le report, en dernière minute, de la grève générale prévue pour les jeudi et vendredi derniers n’est pas de nature a rassurer les populations qui souffrent et qui ont besoin d’être défendues et soutenues. Elle a souligné que les syndicats comme les partis politiques doivent jouer leurs partitions afin qu’ensemble, ils puissent œuvrer pour sortir notre pays de cette situation dramatique.
Abordant la visite des quatre Chefs d’Etat jugés bons élèves en matière d’élections justes et démocratiques, Isabelle Manavi Ameganvi a précisé que c’est la preuve que les USA ne considèrent pas l’élection présidentielle de mars 2010 au Togo comme libre et transparente. A leurs yeux, Faure Gnassingbé n’a donc aucune légitimité pour diriger le Togo. C’est la preuve, a-t-elle poursuivi, que la Communauté internationale commence à comprendre qu’il n’y a pas de démocratie au Togo et que notre pays est dirigé par une bande de voyous qui ne respecte rien, qui ne respecte ni la constitution, ni les droits de l’Homme, ni les lois de la République.
Pour terminer, Maître Améganvi a demandé la bénédiction et la protection divine sur les journalistes qui méritent le soutien de tout le peuple togolais. Elle a appelé les populations à les soutenir dans leurs prières quotidiennes et à se tenir prêtes pour la manifestation du 06 août prochain organisée par SOS Journalistes en danger.