Le FRAC et le CST exigent la libération immédiate de tous les prisonniers politiques.

Le FRAC et le CST exigent la libération immédiate de tous les prisonniers politiques.

 

Décidées à dénoncer et à condamner les incendies criminels des marchés de Kara et de Lomé, orchestrés par le régime RPT-UBIR-UFC pour museler l’opposition démocratique, les populations de Lomé ont répondu massivement, ce samedi 02 mars 2013, à l’appel du Collectif « Sauvons le Togo » et du Front républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC). On pouvait lire sur les visages, gravité, colère et dégoût.

Après plus de deux heures de marche, l’immense foule est arrivée à la « Plage du changement » vers 13h30 pour un long meeting qui ne prendra fin qu’à 16h45.

 

Les différentes interventions du meeting

Prenant la parole en premier, Me Jil-Benoit AFANGBEDJI, Président de Ensemble pour les Droits de l’Homme (EDH) a déclaré : « Ce qui s’est passé du SRI jusqu’au Parquet montre que nous ne sommes impliqués en rien dans cette affaire…On nous demande de ne pas parler en public. Mais nous n’allons pas nous taire. Si c’est à cause de notre engagement à défendre la justice et à lutter pour un Togo libre et démocratique qu’on cherche à nous faire taire, nous sommes alors prêts à aller en prison. ». Visiblement ému, il conclut en ces termes : « Je voudrais vous dire que, moi, la prière que je continue de formuler depuis que j’ai quitté le bureau du doyen des juges d’instruction qui m’a signifié mon inculpation, est que Dieu lui-même fasse justice. Qu’il fasse justice à Me AJAVON. Qu’il fasse justice à Me AFANGBEDJI. Qu’il fasse justice à Me KPANDE-ADJARE ». Puis il a demandé à Dieu de rendre justice pour que les vrais coupables soient connus et qu’ils subissent la rigueur de la loi.

L’apparition d’Agbéyomé Kodjo aux côtés de ses collègues, après quarante jours passés au camp de la gendarmerie nationale de Lomé, a été un moment de vive émotion. Le doigt levé vers le ciel pour rendre grâce à Dieu, le Président national d’Obuts a été longuement applaudi pendant toute son intervention. Après avoir exprimé sa gratitude à ses collègues et aux militants et sympathisants du CST et du FRAC, Agbéyomé Kodjo a clamé son innocence en ces termes : « Qu’ils sachent que je n’ai rien à voir dans cette affaire-là… Le CST n’a rien à voir dans ces incendies… Si j’ai réellement participé à l’incendie des marchés, ne m’emprisonnez pas, fusillez-moi. Parce que chez moi on ne met pas le feu aux marchés. ». Puis, il  déclare, désabusé, « Ceux qui m’ont arrêté n’ont pas l’esprit pour diriger un pays. ». C’est sur une note d’espoir que le Président d’Obuts a conclu son intervention : « Nous, membres du CST, nous serons les instruments de la paix, les instruments de l’amour. Et je peux vous dire, Dieu a parlé, nous serons les artisans de la reconstruction de ce pays et nous œuvrerons ensemble pour le bonheur de tous les Togolais sans distinction aucune

C’est sur un ton fermeté que le Coordonnateur national du CST, Maître Zeus Ajavon a commenté son inculpation : « Ils ont dit que si je parle, ils m’enfermeront. J’ai accordé des interviews hier et je parle maintenant, ils n’ont qu’à me faire arrêter». Relevant l’incohérence et l’incongruité de la sortie médiatique du Procureur de la République, le coordonnateur du CST, en sa qualité de professeur de droit, a précisé que s’il n’a pas le droit de parler de cette affaire, le Procureur de la République n’en a  pas le droit non plus : « Il dit qu’après investigations, c’est nous qui sommes les auteurs ou commanditaires de ces actes. Malheur à lui et à celui qui lui a dit de le dire. On lui a écrit cela parce qu’il sait très bien qu’il n’a aucun pouvoir, aucun droit de dire cela. Mais s’il le dit, c’est qu’il n’est pas juge. Je n’ai peur de rien. Je suis un juriste et je connais mon boulot. »

En réponse à certaines déclarations stupides qui tendent à faire croire qu’une pseudo tension entre l’ANC et l’UFC serait à l’origine des difficultés actuelles, Jean-Pierre Fabre, Président National de l’ANC a déclaré qu’il s’agit d’une diversion orchestrée par le régime RPT-UNIR-UFC pour semer le doute dans les esprits de l’opinion tant nationale qu’internationale. Pour Jean-Pierre Fabre l’ANC n’a rien à voir avec l’’UFC parce qu’elle ne constitue en rien une cible : «Qui se préoccupe de l’UFC ? Nous, nous combattons le système RPT-UNIR. Ce n’est pas l’UFC qui, à coups de grenades lacrymogènes, a cherché à empêcher la tenue de notre Congrès. Que représente d’ailleurs l’UFC sans le RPT-UNIR auquel elle s’accroche pour brimer et oppresser les responsables et  les militants de l’ANC.  Non l’UFC ne représente rien à nos yeux ».

Revenant sur l’inculpation des trois avocats, responsables du CST, Jean-Pierre Fabre a laissé entendre que le mode opératoire du pouvoir RPT-UNIR, connu de tous,  est la stratégie de la terreur. « Nous au CST, nous n’avons n’a pas peur ! », a-t-il affirmé. Il a ensuite dénoncé les traitements inhumains et dégradants que le régime RPT-UNIR inflige aux membres du CST en précisant que ce n’est qu’au Togo que ces genres de chose peuvent se passer. Faisant la lecture des derniers développements de l’actualité dans le pays, le leader de l’ANC a convié les travailleurs de la fonction publique à répondre favorablement  aux mots d’ordre de Synergie des Travailleurs du Togo (STT) pour une grève de 72 heures. Jean-Pierre Fabre a enfin appelé les populations togolaises à la détermination et à la mobilisation pour prochaines manifestations.

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