CONFERENCE DE PRESSE DU 23 JANVIER 2013
DECLARATION LIMINAIRE
Le 17 janvier 2013, le Collectif SAUVONS LE TOGO, a organisée une conférence de presse pour exiger, entre autres, une enquête internationale indépendante et la libération des responsables et des manifestants du (CST) arrêtés arbitrairement suite aux incendies des marchés de Kara et de Lomé.
A ce jour, non seulement, le gouvernement n’a daigné donner suite aux requêtes du Collectif SAUVONS LE TOGO, mais continue de faire arrêter dans des conditions rocambolesques ses responsables et manifestants.
En effet, ce 23 janvier 2013, aux environs de 4h du matin, le domicile de Monsieur Alphonse KPOGO, secrétaire général de la formation politique ADDI, a été assiégé par les éléments du service de renseignements et d’investigations (SRI) qui ont escaladé les murs de sa maison, fracassé la porte de sa chambre à coucher et l’ont sauvagement interpellé. Ses portables et ceux de sa femme ont été emportés.
Par la suite, il a été conduit menotté comme un malfrat au domicile du président Aimé Tchaboré GOGUE, président national de ADDI, en son absence pour des perquisitions sans mandat.
Dans l’après midi aux environs de 14 h les mêmes éléments dans une voiture banalisée ont procédé à l’interpellation toujours sans aucun mandat de Jean EKLOU, président de la jeunesse de l’ANC.
Il faut dire que le pouvoir est en train de nous opposer la méthode de la jungle qui risque de créer une situation dangereuse dans le pays.
Il convient de souligner par ailleurs, que depuis notre conférence de presse du jeudi 17 janvier 2013, la gendarmerie ne cesse de procéder à des arrestations arbitraires au sein des militants du (CST), particulièrement de la formation politique ANC. Il nous revient souvent que les jeunes arrêtés, sont systématiquement torturés en vue de leur extorquer des aveux en violation de la convention des Nations Unies contre la torture et toutes les autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Il faut se souvenir aussi, que lorsque les militants du CST ont été sauvagement agressés, blessés par des miliciens à visage découvert et la solde du pouvoir au quartier Doumasséssé, aucune interpellation n’a été faite par le SRI. Au contraire, ces miliciens ont plutôt bénéficié du soutien du capitaine AKAKPO, responsable du service de renseignement et d’investigation.
– SUR LE NON RESPECT DES DROITS DE LA DEFENSE ET LA LIBERTE DES AVOCATS
Jusqu’au jour d’aujourd’hui, la gendarmerie nationale refuse aux avocats d’assister leurs clients malgré les ordres des autorités judiciaires, violant ainsi l’article 16 alinéa 3 de la constitution Togolaise. Ce refus obstiné jette un doute sérieux sur la manière dont l’enquête sur les incendies des marchés de Kara et de Lomé est menée.
Ces différentes situations de mépris des droits de la défense et de la liberté avec en toile de fond, l’intimidation indirecte des Avocats, n’échappent pas à la condamnation de la part du Collectif « SAUVONS LE TOGO (CST)».
Il est lamentable et écœurant qu’à l’ère de la démocratisation des pays africains, dont le TOGO clame à cor et à cri faire partie, des violations sévères et avancés des Droits de l’Homme notamment les droits de la défense et de la liberté ont toujours cours sur le territoire national.
SUR LES INCENDIES DES MARCHES DE KARA ET DE LOME
Le Collectif SAUVONS LE TOGO trouve curieux que les autorités togolaises refusent jusqu’à ce jour de situer l’opinion publique sur le sergent de l’armée togolaise qui a curieusement tenté d’incendier la station MRS en face de la cantine de l’aéroport de Lomé. Plus curieux, le conducteur du taxi- moto qui a témoigné de la scène sur les médias, a été appréhendé par la gendarmerie nationale et menacé de la boucler purement et simplement. D’après des informations, on veut faire croire que le sergent en question serait un fou. Pour le sérieux de l’enquête, seul un examen médical fiable doit situer l’opinion sur l’état mental de ce soldat.
Par ailleurs, l’arrivée à Lomé de deux experts français en incendie ne suffit pas pour occulter la demande du Collectif SAUVONS LE TOGO en vue d’une enquête internationale indépendante pour déterminer les causes des incendies et situer les responsabilités.
En outre, le Collectif SAUVONS LE TOGO rappelle les 12 questions qu’il s’est posé lors de sa conférence de presse du 17 janvier 2013 suite à l’incendie du marché de Lomé.
– SUR LA NECESSITE POUR LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
DE SORTIR DE SON SILENCE ET LA CONDAMNATION DES
PROPOS DE M. SPIRLET
Il est à constater que malgré les violations incessantes des Droits de l’Homme dans notre pays, la communauté internationale brille par son silence.
Le Collectif « SAUVONS LE TOGO» appelle donc la communauté internationale à briser son silence en se prononçant ouvertement sur les différentes situations malheureuses et condamnables qui prévalent sur la terre de nos aïeux.
Le Collectif « SAUVONS LE TOGO» se rappelle avec amertume que lors de la cérémonie de présentation de vœux au Chef de l’Etat togolais, Monsieur Patrick SPIRLET, ambassadeur de l’Union Européenne au Togo, a cru devoir estimer que tout va bien au TOGO, même s’agissant des Droits de l’Homme.
Le Collectif « SAUVONS LE TOGO» condamne énergiquement et avec véhémence une fois encore de tels propos de monsieur Patrick SPIRLET et considère que ces propos relèvent d’une complaisance à l’égard du pouvoir togolais.
Fort de tous ces constats alarmants et de violations de tous genres, le Collectif SAUVONS LE TOGO exige de nouveau une enquête internationale indépendante afin de faire la lumière sur tous les incendies survenus sur toute l’étendue du territoire togolais.
Le Collectif « SAUVONS LE TOGO» exige instamment la mise en liberté inconditionnelle de messieurs Agbéyomé KODJO, Gérard ADJA, Alphonse KPOGO, de Madame Suzanne Kafui NUKAFU et de tous les militants arrêtés.
Le Collectif SAUVONS LE TOGO appelle les populations togolaises à rester à l’écoute et mobilisées pour faire échec aux dérives et à l’autoritarisme du régime en place au Togo
Peuple togolais, par ta foi, ton courage et tes sacrifices, la Nation togolaise doit renaître !
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