Le CST appelle à des manifestations les 14, 15 et 16 février 2013 pour mettre fin aux dérives dictatoriales de Faure GNASSINGBE

DECLARATION LIMINAIRE DU 07 FEVRIER 2013

 

Il y a bientôt un mois que notre pays a été soumis à une série d’incendies dont les plus spectaculaires sont les incendies des marchés de Kara et de Lomé.

Bientôt un mois que, sans en rapporter la preuve, le gouvernement impute la paternité de ces incendies aux responsables du Collectif « SAUVONS LE TOGO » qui sont, de manière fantaisiste et grotesque, appréhendés et poursuivis. Point n’est besoin de rappeler ici les vices de procédures et les incohérences qui entourent l’enquête diligentée par les autorités togolaises pour déterminer les causes et les éventuels auteurs de ces incendies.

Un mois vient à terme où les commerçants et les commerçantes de nos marchés sont laissés pour compte, abandonnés sans aucune approche de solution en vue de leur faire reprendre leurs activités et soulager ainsi leur douleur. Il y a donc lieu de se poser la question sur la capacité et la compétence du gouvernement à gérer une telle situation.

De la visite du CST au grand marché

Le Collectif « SAUVONS LE TOGO », profondément touché par le drame qui a frappé les femmes commerçantes de nos marchés et par ricochet le peuple tout entier, s’est rendu par trois fois au grand marché de Lomé pour soutenir les victimes et s’enquérir de leurs difficultés. Ces visites nous ont permis de constater que les commerçants et commerçantes de ce marché ont occupé  toutes les voies d’accès avec des étalages de fortunes. La plupart des commerçantes se plaignent de l’absence d’accompagnement pour leur permettre de redémarrer leurs activités. La situation est des plus alarmantes dans ce marché surement aussi à Kara.

Le Collectif « SAUVONS LE TOGO » exhorte le gouvernement à utiliser les places de la quinzaine commerciale en face de GOYI SCORE et près de l’hôtel de la paix pour installer temporellement nos mamans et nos sœurs qui doivent impérativement reprendre leurs activités. Par ailleurs, le CST remercie les organisations de Microfinance qui sont entrain de prendre des dispositions pour les aider. Le CST demande instamment au gouvernement d’utiliser une partie des réserves de l’Etat pour accompagner les victimes de ces incendies avant de mettre en place une politique cohérente d’indemnisation des victimes. Le CST prie toutes les banques d’accorder un moratoire d’au moins 24 mois à toutes leurs débiteurs victimes des incendies pour leur permettre de recommencer leurs activités avant de commencer par payer leurs traites. Mieux, revoir le taux d’intérêt à la baisse.

De la requête pour une enquête internationale indépendante

Comme annoncé le Collectif « SAUVONS LE TOGO » a transmis par voies diplomatiques une requête aux fins de la mise en place d’une enquête internationale indépendante aux organisations et pays ci après :

Union européenne, le président du commission de l’Union, Manuel BARROSO ;

Union africaine, la présidente de la commission, Mme Nkosazana DLAMINI-ZUMA

Nations Unies, le Secrétaire Général, Ban KI-MOON,

France, le Président, François HOLLANDE,

Allemagne, la Chancelière, Angela MERKEL

Etats Unis, le président, Barak OBAMA

Bénin, le président, Boni YAYI

Burkina Faso, le président, Blaise COMPAORE

Ghana, le président, John MAHAMA

Afrique du Sud, le président, Jacob ZUMA

Le Collectif « SAUVONS LE TOGO » espère que ces organisations et pays amis du peuple togolais  aideront à faire la lumière sur l’origine et les auteurs de ces incendies.

De l’organisation unilatérale des élections

Malgré les malheurs qui s’abattent sur le pays et les multiples incendies dans nos marchés, le gouvernement  n’a d’autres soucis que l’organisation de législatives frauduleuses dans le but de se maintenir au pouvoir. Pour exemple, il vous souvient que deux vagues d’opérateurs de saisie ont été, soi-disant, formés pour le recensement électoral. Ces opérateurs et opératrices pour la plupart ne maîtrisant point l’outil informatique parce que recrutés n’importe comment, sont incapables de procéder à temps à l’enregistrement des noms des électeurs sur les listes informatisées. La CENI, elle-même déséquilibrée et injustement composée, procède de façon éhontée à la mise en place des CELI, elles aussi déséquilibrées et injustement composées. Les kits qui doivent servir pendant le recensement électoral font l’objet de vol divers : si ce n’est des ordinateurs qui sont enlevés de ces kits par des agents de sécurité, ce sont d’autres pièces de ces kits qui disparaissent. Il faut ajouter à tout ça, la horde d’experts en fraudes électorales de différentes nationalités qui fourbillent leurs armes en vue de la tenue, dans des conditions opaques, des prochaines élections législatives.

Le Collectif « SAUVONS LE TOGO » fait observer qu’il est nécessaire aujourd’hui  plus que jamais d’assainir le climat sociopolitique, d’élucider les incendies de nos marchés par la mise en place d’une enquête internationale indépendante et de procéder aux réformes constitutionnelles et institutionnelles avant toute organisation des prochaines élections. Le gouvernement sera tenu responsable des conséquences qui adviendraient s’il s’entêtait de les organiser comme cela se fait en ce moment.

De l’escroquerie du gouvernement par le biais des opérateurs de téléphonie

Le Collectif « SAUVONS LE TOGO » s’insurge contre l’escroquerie organisée par le gouvernement à travers les opérateurs de téléphonies, Togotelcom, Togocell et Moov, qui sont en train, depuis trois jours, de prélever la somme de 5 F CFA par minute d’appel et par client pour soi-disant aider l’équipe nationale, les Eperviers du Togo.

En effet, le gouvernement, par un arrêté du ministre des Postes et Télécommunications, a demandé aux opérateurs de téléphonie de procéder à ce prélèvement qui s’apparente à une levée illégale d’impôts.

D’après des calculs, cette opération, à terme, rapportera une trentaine de milliards de francs CFA alors que le budget de participation des Eperviers à la CAN jusqu’à la finale ne dépasse guère 5 milliards de francs CFA.

Le collectif « SAUVONS LE TOGO » s’interroge sur la trop grande différence qu’il y a entre les besoins financiers des Eperviers et les prélèvements en cours ? Est-ce un moyen que le gouvernement se donne pour financier l’organisation unilatérale des prochaines élections à défaut d’un financement extérieur ?

Le Collectif « SAUVONS LE TOGO » demande que soit mis fin, immédiatement, à ce prélèvement frauduleux et appelle les populations à surveiller les coûts de leurs appels.

Le Collectif « SAUVONS LE TOGO » va intenter une action en justice contre l’arrêté du ministre et demande aux associations de consommateurs et aux clients ainsi qu’à toute la population togolaise de ces opérateurs de faire de même.

Le Collectif « SAUVONS LE TOGO », convaincu de la justesse de sa cause, appelle les populations de Lomé et de ses environs à participer massivement aux manifestations qu’il prévoit les 14, 15 et 16 février 2013 pour mettre fin aux dérives dictatoriales de Faure GNASSINGBE, exiger la mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante, l’arrêt immédiat des prélèvements des 5 francs par minute sur les appels téléphoniques et pour exiger du gouvernement un accompagnement d’urgence à toutes  les femmes victimes des incendies.

Peuple togolais, par ta foi, ton courage et tes sacrifices, la Nation togolaise doit renaître !

 

Lomé, le 07 février 2013

Pour le Collectif,

Le Coordonnateur

SIGNE

Me Ata Messan Zeus AJAVON