La Synergie des Organisations de Défense des Droits de l’Homme rappelle aux magistrats togolais que les actes qu’ils posent aujourd’hui les rattraperont tôt ou tard.

LA SYNERGIE DES ORGANISATIONS DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME

 

AJAAH, AMIS, ASVITTO, ATDH, ATDPDH, CTSD, EDH, LTDH, MCEP, REJADD,

REICID, MMLK, LA VOIX DES SANS VOIX, NOVATION INTERNATIONALE,

SOS JOURNALISTE EN DANGER, UDEJED

 

 

DECLARATION

Le mardi, 25 Novembre 2014, la Société Civile Burkinabé s’est une fois de plus mobilisée en face du Ministère de la Culture et du Tourisme pour exprimer son mécontentement sur le choix de Monsieur Adama Sagnon au poste de ministre de la culture et du tourisme de la transition.

Au-delà de la gestion chaotique du Bureau Burkinabé du Droit d’Auteur (BBDA) qu’on reproche à l’homme, sa compromission dans la gestion du dossier du journaliste d’investigations et Directeur de Publication de l’Hebdomadaire Privé «L’Indépendant», M. Norbert Zongo, qui avait été retrouvé mort calciné, le 13 décembre 1998, dans sa voiture avec trois de ses compagnons, reste notoire.

Pour rappel, Norbert Zongo avait entrepris une enquête sur la mort mystérieuse de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré qui est le frère du Président d’alors, Blaise Compaoré.

Alors Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou (Burkina Faso), Monsieur Adama Sagnon a requis un non-lieu qui a été en somme un déni de droit et de justice.

Cette manifestation va l’emporter le même mardi.

La Synergie des ODDH saisit cette occasion et attire l’attention des Magistrats togolais encore zélés, aux bottes et à la solde du pouvoir politique et qui se laissent instrumentalisés, que les actes qu’ils posent aujourd’hui, pour servir les intérêts égoïstes dudit pouvoir au détriment de certains citoyens et du peuple au nom de qui la justice est rendue, les rattraperont tôt ou tard, que ce soit dans leur vie professionnelle que privé.

Il ne fait aucun doute que ces magistrats à la solde du pouvoir politique sont bien connus à travers la gestion qu’ils ont eue à faire de certaines affaires qui ne sauraient être ignorées ou inconnues du commun des Togolais.

La roue de l’histoire tourne et cette histoire a vite fait de les rattraper.

La Synergie des ODDH rappelle  avec insistance que les Juges et donc les Magistrats ne sont soumis, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’à l’autorité de la loi. Le pouvoir judiciaire est garant des libertés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens.

La justice est une mission divine et sacrée et ceux qui en sont les dépositaires ne doivent, en aucun cas, agir avec légèreté ou complaisance et s’en servir pour assurer la protection des intérêts d’une dictature.

En tout état de cause, la Synergie des ODDH continue de faire défendre les mérites d’une justice non achetée, non imposée ; d’une justice sortie du peuple et pour le peuple.

 Fait à Lomé, le 03 Décembre 2014

Pour la Synergie des ODDH,

Le Coordonnateur,

 SIGNE

Me Ata Messan Zeus AJAVON