La manifestation du FRAC de ce jeudi 17 mars 2011, sauvagement réprimée par les forces de l’ordre.
Tôt ce matin, les forces de l’ordre ont dispersé, avec la violence qui leur est coutumière, le rassemblement des populations togolaises à Kodjondji, point de départ de la grande marche de protestation organisée par le FRAC et le Parti des Travailleurs pour exiger le retrait immédiat et sans condition du projet de loi scélérat et liberticide relatif aux « conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique »
C’est sous une pluie de gaz lacrymogène que les manifestants ont été accueillis avec des tirs tendus faisant plusieurs blessés dont Alexandre AMORIN, Conseiller au Bureau National de l’’Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Les manifestants ont été sauvagement molestés et des nombreuses personnes arrêtées. Parmi les personnes arrêtées, l’honorable Député, Robert Adebléwo OLYMPIO, Secrétaire National à l’Organisation de l’ANC. Le sentiment général est que la stratégie du pouvoir, à travers les forces de l’ordre, était de décapiter la manifestation en blessant grièvement et en arrêtant les premiers responsables des Partis qui ont appelé à cette manifestation. D’où les tirs tendus sur les dirigeants et l’arrestation de M. OLYMPIO.
Jean-Pierre FABRE, Président National de l’ANC et Kofi YAMGNANE, Président de Sursaut Togo ont également essuyés des tirs nourris de gaz lacrymogène à Kondjindji.
A l’heure où nous sommes, de nombreux magasins sont restés fermés sur le boulevard circulaire, à Assiganto et dans le quartier de Bè, des pneus brulent dans le quartier de Bè, des tirs nourris continuent à Bè et sur le Boulevard Circulaire et des chasses à l’homme se poursuivent…
C’est lieu de rappeler que le Ministre de l’Administration Territoriale, à sa demande, a rencontré hier dans l’après-midi, une délégation du FRAC composée de : Maître Isabelle AMEGANVI, vice-présidente de l’ANC, Maître Ruben Doe BRUCE, Conseiller Spécial du Président National de l’ANC, Alphonse KPOGO, Secrétaire Général de l’ADDI et Eric DUPUY, Secrétaire National à la Communication de l’ANC. Lors de cet entretien, le ministre s’était refusé à tout commentaire arguant que la marche de protestation n’avait plus raison d’être puisque le projet de loi n’est pas encore déposé à l’Assemblée Nationale. Devant l’insistance de la délégation du FRAC le ministre a répondu qu’il ne sait sur quel texte il peut fonder sa réponse. Cette rencontre confirme, une fois encore et de manière patente, le double langage, la duplicité et la perfidie de ce régime.
Les premiers responsables du FRAC sont actuellement en réunion autour de Jean-Pierre FABRE pour préparer la conférence de presse de cet après midi à 16h au siège de l’ANC. Les mots d’ordres seront certainement donnés à cette occasion pour les jours à venir.