Face à un état d’urgence de fait imposé par le régime, le CST invite les populations à prendre leurs responsabilités

 

            « Si nous ne pouvons plus marcher avec autorisation, nous marcherons désormais sans autorisation ». C’est par ce constat que l’un des leaders du CST a demandé aux Togolais de prendre leurs responsabilités, conformément à l’article 150 de la Constitution togolaise. Et depuis hier, plusieurs quartiers de Lomé sont rentrés en ébullition. Outre le grand quartier de Bè, Château, Ablogamé, Akodessewa où il a eu des affrontements, les quartiers de Kodjoviakopé, Nukafu, Novissi et Agoè au niveau du carrefour Leader Price ont aussi connu leurs lots de barricades, de pneus enflammés et finalement de tirs de grenades lacrymogène des forces par l’ordre, cette fois-ci appuyées par les militaires. La situation devient de plus en plus incontrôlable et le régime est obligé depuis hier de faire sortir les militaires des casernes pour appuyer les forces de l’ordre ou de répression, visiblement dépassées par les évènements. Pour certains observateurs, on s’achemine vers un remake des évènements de 2005 où l’armée a massacré plus d’un millier de Togolais pour installer Faure Gnassingbé dans le fauteuil présidentiel au lendemain du décès de son père.

La France suit attentivement la situation. Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, vient d’envoyer un courrier au coordinateur du CST dans lequel il affirme suivre de près l’évolution de la situation. (Lire l’intégralité du courrier). Quant au CST, il prévoit une nouvelle marche suivie de meeting ce samedi.

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