Après Agboyibo, Edem Kodjo, Léopold Gnininvi et si Gilchrist Olympio prenait aussi sa retraite politique
Les principaux partis politiques de l’opposition traditionnelle au Togo ont connu d’alternance à leur tête. L’ancien premier ministre Me Yawovi Agboyibo a ouvert le bal en 2008 en laissant la tête de son parti, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) à son disciple Me Dodji Apevon. Quoique l’influence de l’avocat de Kouvé est toujours considérable dans les grandes décisions du parti, officiellement, il a passé la main à la nouvelle garde. Plus tard, c’est Edem Kodjo qui a abandonné le navire de la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) à Francis Mawuena Ekon. En début de semaine dernière, c’est la démission du professeur Leopold Kokou Messan Gnininvi de la tête de Convention Démocratique des peuples Africains (CDPA) qui a été officialisée. La voie a été balisée depuis 2010 avec la nouvelle posture confiée à Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson qui a naturellement succédé au professeur Gnininvi. Parmi les partis majeurs de l’opposition, à ce jour, l’Union des Forces de Changement (UFC) est restée avec son président d’origine Gilchrist Olympio.
En réalité, l’opposant frelaté jadis très craint par les Gnassingbé, ne représente aujourd’hui que l’ombre de lui-même. M. Olympio à la faveur de la présidentielle de 2010, avait une formidable chance de prendre une retraite méritée. A 76 ans, il s’est sali et ne représente plus rien sur l’échiquier politique national. Sa sénilité et ses bouffonneries ont plongé le parti au palmier rouge dans l’abime. Après Gnininvi, et si Gilchrist prenait aussi son courage de tirer sa révérence ? Il le faut nécessairement étant entendu qu’il est le seul de sa génération à se cramponner à la tête d’un parti qu’il a lui-même détruit.
Imaginons une table de discussion avec les chefs de partis politiques notamment Me Dodji Apevon, Jean-Pierre Fabre, Agbéyomé Kodjo, Me Abi Tchessa, Mme Kafui Adjamagbo-Johnson, Faure Gnassingbé aux côtés d’un certain Gilchrist Olympio moribond, cela frise la boulimie de présidence du parti. Curieusement, le régime RPT-UNIR qui s’oppose à toute idée d’alternance à la tête du pays, fait aujourd’hui route ensemble avec Gilchrist Olympio. C’est la preuve que tous ceux qui se ressemblent, s’assemblent. Par-dessus tout, Gilchrist Olympio après Gnininvi n’a plus d’autre choix que s’éclipser honteusement.