MEETING DU FRAC A ZANGUERA :
Eric DUPUY estime que des recettes budgétaires de 2 000 milliards sont possibles au Togo
Les populations du Golfe Nord-Ouest ont de nouveau accueilli les leaders du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement, ce samedi 6 septembre 2014, dans le canton de Zanguéra. Ce deuxième meeting a été précédé d’une marche à travers le canton. Occasion pour les responsables de découvrir les réalités quotidiennes des populations, liées entre autres à l’insalubrité, à une électrification hasardeuse (araignées), au manque d’infrastructures.
Premier à prendre la parole, le Secrétaire Général de l’Alliance National pour le Changement (ANC), Jean-Claude Délava CODJO, a annoncé le décès de la mère du Président National, Jean-Pierre FABRE, survenu hier vendredi à son domicile. Les populations ont prié les premiers responsables du parti de transmettre leurs condoléances au Président National. Le Secrétaire Général a jouté que programme des obsèques de Madame FABRE sera communiqué dès que possible.
Le Secrétaire National à la Communication, Eric DUPUY, pour sa part, a demandé à l’assistance d’observer une minute de silence à la mémoire de cette illustre disparue que tous les Togolais épris de paix et de justice viennent de perdre. Il a saisi l’occasion pour fustiger ceux qui, à la solde du régime autocrate qui régente notre pays, ont cherché à la salir. A ces vils individus qui pensent que toutes les femmes sont à l’image de leur mère, Eric DUPUY a déclaré : « Elle avait beaucoup souffert de ces calomnies mais n’avait jamais voulu porter plainte. Pourtant, elle savait qu’il s’agit bien d’une confusion entretenue pour nuire, pour porter atteinte à son honneur, à l’honneur de sa famille. A 90 ans passés, un jour, en réponse à ces calomnies, elle m’a confié qu’elle est la femme d’un seul homme, celui avec lequel elle a eu 10 enfants, Henri FABRE. La maman de Jean-Pierre est une femme d’honneur, une femme de foi. Elle mérite un grand respect.»
Puis, le Secrétaire National à la Communication est largement revenu sur la conférence du Président National, Jean-Pierre FABRE, relative aux analyses et commentaires du rapport de l’ONG américaine Global Financial Integrity (GFI) qui relève qu’entre 2002 et 2011, les flux financiers illicites qui sortent du Togo sont estimés à 9 233,5 milliards de Francs CFA. Montrant les graphiques, Eric DUPUY a invité l’assistance à constater par elle-même, le désastre de la mal gouvernance au Togo : « En regardant de près ces graphiques, vous constaterez que c’est pendant la gouvernance de Faure GNASSINGBE, soit de 2005 à 2011, que ces flux financiers illicites sont massivement sortis de notre pays. On comprend aisément que ceux qui régentent ce pays depuis cinquante ans n’ont d’ambition que pour leurs poches. Sinon comment comprendre que les recettes budgétaires de cette année soient seulement de 800 milliards environ quand 1 000 milliards s’envolent chaque année ? Notons qu’en 2008, alors que les recettes budgétaires étaient à peine de 300 milliards, les flux financiers illicites atteignaient le niveau faramineux de 2 000 milliards de nos Francs. Un budget de plus 2 000 milliards de Francs CFA est donc bien possible au Togo. Le Togo n’est pas un pays pauvre. Le Togo est un pays riche. Nous avons les moyens de bien vivre au Togo. C’est bien le régime RPT/UNIR qui maintient nos populations dans la misère, la pauvreté et le dénuement. Le niveau misérable du salaire minimum de 35 000 F CFA peut être relevé rapidement à un niveau plus décent. »
Pour le Secrétaire National à la Communication de l’ANC, c’est parce que « une petite minorité s’accapare les richesses du pays » que le régime RPT/UNIR refuse de faire les réformes institutionnelles et constitutionnelles afin de se maintenir indéfiniment au pouvoir et profiter le plus longtemps possible de ces richesses volées au peuple togolais.
Eric DUPUY a par ailleurs souligné que le régime RPT/UNIR est loin d’imaginer une alternance possible au Togo. La preuve, le Togo n’a toujours pas mis en application l’article 1, alinéa l du Protocole additionnel de la CEDEAO qui préconise un statut d’anciens Chefs d’Etat dans tous les pays membres de la CEDEAO. Pourtant les principes de ce protocole sont déclarés constitutionnels communs à tous les Etats membres. « Nous sommes disposés à discuter d’une loi portant statut des anciens Chefs d’Etat. Ainsi, l’idée de l’alternance politique deviendra une réalité au Togo. Il est grand temps que les richesses nationales profitent enfin à tous les Togolais » a affirmé Eric DUPUY avant d’appeler les populations à proscrire l’abstention en allant s’inscrire massivement et voter le moment venu pour l’alternance politique en 2015.
Pour ce qui est de la recomposition de la Commission Electorale Indépendante (CENI) et de la Cours Constitutionnelle, Eric DUPUY a dénoncé les manœuvres qui confirment la farouche volonté du régime RPT/UNIR de se maintenir coûte que coûte au pouvoir par un nouveau holdup électoral. Il appelle donc les populations à la mobilisation dans les prochains jours pour exiger la mise en œuvre consensuelle des réformes préconisées par l’APG.
Francis Pédro AMUZUN, Abass KABOUA et Bodé TCHAGOURE respectivement Chargé à la communication du CST, Président du MRC et Secrétaire du parti PSR, ont tour à tour appelé les Togolais à une plus grande mobilisation car disent-ils : «c’est le dernier assaut pour faire tomber cette dictature implacable au Togo ».
L’Occasion a été aussi pour le Professeur Bouraïma NABOUDJA de dénoncer les acharnements du régime contre sa personne. « …Après ma libération le 17 avril 2014, je n’ai pas encore retrouvé mon salaire. Pourtant j’ai repris le service depuis le 22 avril sanctionné par une attestation de reprise de service… », a-t-il déclaré avant d’encourager les Togolais à continuer la lutte pour la libération du pays des griffes de la dictature.
Le commandant Olivier Amah POKO, Président d’ASVITO, a informé les populations de l’intention du pouvoir de procéder à son arrestation pour faire taire nos compatriotes du Nord qui aspirent à l’alternance politique en 2015. «Le régime a détaché quatre éléments pour me surveiller lors de mes déclarations publiques afin de m’arrêter pour le moindre mot qu’il jugerait offensant ou diffamatoire. Je voudrais lui dire que je n’ai pas peur de ces intimidations. C’est pourquoi je vous demande aussi, populations de Zanguéra de ne plus avoir peur. Car l’oppresseur se nourrit de la peur. Et il est temps d’ignorer cette peur afin de dire non au régime qui nous opprime tout juste pour conserver le pouvoir», a-t-il déclaré.