Déclaration relative à la répression de la marche pacifique des ODDH

Front Républicain pour l’Alternance et le Changement

F R A C

D E C L A R A T I O N

(Relative à la répression de la marche pacifique des ODDH)

Le samedi 30 Octobre 2010, un impressionnant dispositif des forces de police et de gendarmerie a violemment réprimé une marche organisée par des Organisations de Défense des Droits de l’Homme au Togo (ODDH), notamment le CACIT, la LTDH, l’ACAT-TOGO, l’ATDH, l’ATDPDH et la CTDDH, pour protester, en général contre les multiples violations des droits de l’Homme dans notre pays, et en particulier contre la détention arbitraire du directeur général de ReDéMaRe ainsi que les propos négationnistes du président de l’Assemblée nationale sur les massacres de 2005.

Cette répression d’une marche pacifique de la société civile est gravissime et d’autant plus scandaleuse qu’il s’agit d’un coup porté délibérément et en toute impunité aux Organisations de Défense des Droits de l’Homme qui sont précisément à l’avant-garde de la protection des droits et libertés des citoyens.

Le FRAC marque son entière solidarité avec les défenseurs des droits de l’homme qui subissent les exactions d’un pouvoir décadent. Il exprime sa compassion aux blessés et à toutes les victimes des brutalités policières.

Le FRAC constate avec indignation que depuis la proclamation des résultats contestés du scrutin présidentiel du 04 Mars 2010, la situation politique du Togo est caractérisée par une recrudescence des violations des droits et libertés, avec notamment, une volonté manifeste du pouvoir RPT-UFC d’écraser dans la violence, toute expression du mécontentement populaire.

Dans le but de masquer son échec, l’attelage RPT-UFC a recours à une véritable politique de la terreur : répressions aveugles des manifestations pacifiques aussi bien des partis politiques que de la société civile, arrestations et détentions arbitraires, passages à tabac, usage de grenades lacrymogènes, d’armes blanches et d’armes à feu, confiscations d’engins à deux roues, procès iniques, entraves au libre exercice des activités politiques, exécutions sommaires, interdictions de cultes religieux, kidnappings de journalistes et de citoyens, traitements inhumains et dégradants à leur encontre.

Aujourd’hui au Togo, des dizaines de personnes sont détenues arbitrairement, certaines depuis 2005, sans jugement et pour des raisons politiques.

Le FRAC dénonce vigoureusement les pratiques rétrogrades et totalitaires du système RPT-UFC.

Il condamne fermement la répression des manifestations pacifiques et exige la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées et détenues pour des raisons politiques ainsi que la restitution de tous les engins saisis à Lomé et à l’intérieur du pays.

Le FRAC appelle une fois encore la communauté internationale à se préoccuper de l’impunité et du déficit démocratique persistants au Togo, afin d’éviter à notre pays une tragédie dont les signes avant-coureurs se manifestent chaque jour davantage.

Le FRAC appelle les populations togolaises à une mobilisation générale en vue de faire échec à la dictature.

Fait à Lomé, le 03 Novembre 2010

Pour le FRAC,

Le Président de l’ADDI

Signé

Aimé Tchabouré Gogué