A l’orée d’une nouvelle année, chaque chef d’Etat se fait le sacré devoir de formuler ses vœux aux citoyens du pays à la destinée duquel il préside en prononçant à cet effet un discours.
S’acquittant du sien, le chef de l’Etat togolais a tenu le 31 Décembre 2011 une allocution dont les caractères creux, plat, lapidaire et décevant n’ont pas manqué de susciter des commentaires de tout genre.
Pour leur part, les Organisations de Défense des Droits de l’Homme (ODDH) constatent avec regret et indignation que ce discours atteignait à peine cinq (05) minutes.
Aussi, est-il déplorable que le chef de l’Etat qui s’est contenté d’indiquer dans son discours, que le Togo a enregistré de nouvelles avancées dans le domaine économique et social sans autres précisions, ait passé sous silence les problèmes qui minent notre pays, entre autres, les crises scolaires et particulièrement universitaires ayant conduit à la fermeture de nos deux (02) universités, les nombreuses violations des Droits de l’Homme qui y ont cours, notamment les cas de torture et autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants, les revendications dans certains secteurs d’activités restées sans suite favorable, le tout caractérisé par une absence de promesses porteuses d’espoir laissant ainsi les togolais pantois, hébétés, perplexes, très frustrés et sur leur soif.
Plus regrettable, l’absence de perspectives pour cette nouvelle année est remarquable dans l’allocution du chef de l’Etat.
Par la présente déclaration, les ODDH condamnent avec véhémence cette arrogance et cette indifférence du chef de l’Etat, Faure Essozimna GNASSINGBE, aux situations malheureuses et pitoyables qui prévalent sur la terre de nos aïeux.
Fait à Lomé, le 03 Janvier 2012
Les ODDH
ACAT-TOGO, ATDH, ATDPDH, CACIT, CTDDH, LTDH, JDHO, NDH-TOGO