Condescendance, zèle et mépris pour conserver les délices du pouvoir :
Ahoomey-Zunu et Bawara, deux nervis qui narguent le peuple pour avoir trouvé leur bonheur chez Faure
L’année 2012 tire inexorablement vers sa fin avec son cortège de misère et souffrance aiguës des Togolais sous le joug des Gnassingbé. Ils sont nombreux les saprophytes, parasites, opportunistes et bonimenteurs autour de Faure Gnassingbé mais les plus heureux et chanceux cette année sont Seléagodji Kwesi Ahoomey-Zunu et Gilbert Badjilembayena Bawara.
Tombé en disgrâce en 2010 après la frauduleuse présidentielle, Gilbert Bawara a été fait conseiller spécial de Faure Gnassingbé avec un petit bureau dans une chambrette à la présidence dela République. Plusqu’un garage, Bawara subissait l’humiliation jusqu’à la moelle épineuse ou osseuse. A longueur de journée, l’ex-ministre dela Coopérationtournait ses pousses dans une grande amertume. Mais seulement, les ennuis judiciaires de Pascal Bodjona vont faire rebondir Bawara pour le sale boulot. C’est ainsi que depuis le 31 juillet 2012, Bawara est parachuté au poste de ministre de l’Administration Territoriale, dela Décentralisationet des Collectivités Locales.
A ce poste, au lieu de ressortir le vaste chantier de la décentralisation abandonné par son prédécesseur, le bilan de Bawara se résume aujourd’hui aux insultes et propos orduriers. Les manifestants du Collectif Sauvons le Togo sont des «badauds et ne représentent rien au Togo». C’est tout ce que l’on retient du retour de Bawara plus vulgaire que jamais. Il a été d’ailleurs celui qui a eu le front et le toupet de déclarer qu’il n’y aura pas les réformes constitutionnelles et institutionnelles avant les législatives. Pour ce larquais, si Faure n’existait pas, il allait le créer car il est son bienfaiteur et le seul capable à faire confiance à un individu frappé par une telle stérilité inventive. Bawara sans conteste, est le ministre le plus détesté au Togo mais pourquoi faire confiance à un type aussi minable et dont le pédigree ne fait plus recette nulle part. Son compagnon dont l’année 2012 demeure celle de la réalisation de ses rêves les plus inattendus est Seléagodji Ahoomey-Zunu. Jusque-là Secrétaire à la présidence et ministre du commerce après le départ forcé de Kokou Gozan, Ahoomey-Zunu a été fait par inadvertance Premier ministre fin juillet 2012 à la place de Gilbert Fossoun Houngbo. Suffisant et adepte des balourdises qui dans un pays normal devaient l’éloigner de toute responsabilité étatique, Ahoomey-Zunu bien évidemment à la primature ne fout rien. C’est l’un des séides de Faure qui n’est parvenu à ce niveau que par ses rôles les plus bichonnés, ses abus erratiques et son impulsivité désordonnée qui consistent à narguer le peuple.
Depuis son arrivée à la primature par défaut, Ahoomey-Zunu ne fait qu’ouvrir les séminaires et ateliers dont le dernier en date est le 20eme anniversaire de l’ONG des femmes GF2D. Ce traitre de l’opposition en général et dela CPPen particulier ne travaille que pour l’enfant de Eyadéma.
A la primature depuis cinq (05) mois, la plus grande décision de cet opportuniste invertéré est la résiliation du projet sur la citoyenneté. Ce projet mis en place par son prédécesseur Houngbo consiste à faire une campagne médiatique sur les valeurs de la citoyenneté. Pour Ahoomey-Zunu, les fonds débloqués pour ce projet sont des fonds politiques de la primature et il n’admet pas que des médias critiques des actions du gouvernement puissent en bénéficier. Comme parade, Ahoomey-Zunu a mis fin à ce projet. Et si on lui demande, où vont le reste des fonds débloqués, il ne vas pas hésiter à montrer des projets fictifs. Un type de cet acabit est plutôt une menace pour Faure Gnassingbé. N’empêche, comme Bawara, Ahoomey-Zunu ne respire que pour Faure et 2012 est bien évidemment leur année de gloire.
Kokou AGBEMEBIO
Le Correcteur N° 401 du 20 décembre 2012