236e Anniversaire de l’indépendance des États-Unis d’Amérique “…la liberté ne viendrait pas sans lutte, ni sans prix”

Allocution de Son Excellence Monsieur Robert E. Whitehead
à l’occasion du 236e Anniversaire de l’indépendance
des États-Unis d’Amérique

29 juin 2012

 

 

Excellence Monsieur le Ministre d’État, chargé des Affaires étrangères et de la Coopération,

Excellences, Mesdames et Messieurs les Ministres,

Monsieur le Chef d’État Major Général des Forces Armées Togolaises,

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs les Chefs des Missions diplomatiques et consulaires et des Organisations internationales,

Honorables invités,

Chers collègues,

Mesdames, Messieurs,

Tout d’abord, permettez-moi, au nom de mon épouse Agathe et de l’ensemble du personnel de la Mission Américaine à Lomé, de souhaiter à chacun de vous présent dans cette Résidence la bienvenue d’une manière aussi chaleureuse que l’accueil que vous nous avez offert au cours des premiers moments de notre arrivée à Lomé.

Nous célébrons la Fête de l’Indépendance des États-Unis un peu plus tôt au Togo cette année.  Le 4 juillet 2012 marque en réalité le 236e anniversaire de l’adoption de la Déclaration d’Indépendance, un document qui était l’aboutissement de plusieurs années de débat sur ce que devrait être le rôle ultime des Américains dans leur gouvernance.  Les signataires de la Déclaration ont pris un grand risque le 4 juillet 1776 quand ils ont transformé leurs espoirs et idéaux révolutionnaires en action.  Le choix n’était pas facile, et certains on signé cette Déclaration avec réticence, sachant que la liberté ne viendrait pas sans lutte, ni sans prix.  Les Pères fondateurs croyaient, cependant, que les bienfaits de cette réforme politique valaient les risques encourus.  Ils ont risqué leur réputation en vertu du principe selon lequel la vie, la liberté et la poursuite du bonheur devraient constituer le fondement du gouvernement démocratique, et notre Fête Nationale célèbre leur engagement à l’acceptation non seulement des bienfaits mais aussi du prix à payer.

Je me réjouis du fait que nous pouvons partager cette célébration avec nos hôtes togolais de Lomé.  Les États-Unis apprécient les relations d’amitié qu’ils ont avec la République Togolaise et les liens étroits entre les peuples américain et togolais.  Je voudrais prendre quelque temps pour passer en revue les domaines de coopération entre nos pays et entrevoir les événements importants à venir.  Le timing de ce commentaire est idéal, dans la mesure où il fait suite à la Directive signée par le Président Obama il y a deux semaines, qui définit les priorités des États-Unis en ce qui concerne le partenariat avec les nations de l’Afrique subsaharienne, y compris nos chers amis du Togo, avec le vif espoir de résultats positifs que nous pouvons atteindre par la collaboration.

Lors de sa première officielle en Afrique en 2009, le Président Obama a décrit dans un discours à Accra l’architecture de notre partenariat désiré avec les pays et les peuples de l’Afrique subsaharienne.  Les quatre piliers interdépendants et synergiques de cette architecture sont les suivants.  D’abord, renforcer les institutions démocratiques.  Deuxièmement, stimuler la croissance économique.  Troisièmement, faire avancer la paix et la sécurité.  Finalement, promouvoir le développement.  Examinons brièvement ces quatre piliers dans le contexte du Togo et de la région ouest-africaine.

Dans son discours, le Président Obama a souligné le fait que l’Afrique a besoin d’institutions fortes, et que nous reconnaissons la nécessité pour les Africains d’élaborer des solutions durables aux défis auxquels ils sont confrontés, et par là construire leur propre démocratie.  Nous pouvons encourager et soutenir ce processus ici, mais au bout du compte sa réussite ou son échec dépend de ceux qui en sont responsables, et il ne s’agit pas seulement de l’élite politique mais de tous les citoyens togolais.  Les États-Unis continueront à inciter toutes les forces politiques démocratiques à rechercher un dialogue équilibré et constructif et à rester ouvertes au nécessaire compromis du donner et du recevoir susceptible de créer la confiance requise pour des cycles récurrents d’élections pacifiques et responsables.  Les élections se décident au vote majoritaire, mais elles s’organisent mieux par l’approche consultative et consensuelle.

Les États-Unis soutiennent les universaux de la gouvernance démocratique, y compris les droits de la liberté de réunion, de la liberté d’expression, et de manifestation publique pacifique.  Nous sommes aussi engagés dans l’évaluation des élections aux phases de préparation, de vote, et de décompte sur la base des critères les plus exigeants en matière d’équité et d’impartialité.  Nous allons collaborer avec des partenaires de l’ensemble de la classe politique, au Togo et ailleurs, ainsi qu’avec la communauté internationale, en vue d’une conclusion réussie des futures élections.  Les États-Unis soutiennent les efforts des organismes régionaux et internationaux pour assurer l’application des normes démocratiques, telles que définies en particulier dans la Charte Africaine de la Démocratie, des Élections et de la Gouvernance de l’Union Africaine.

Même si les élections expriment la volonté du peuple, le test décisif en est la gouvernance qui en résulte telle que reflétée dans les réformes politiques et constitutionnelles, mais aussi dans les réformes juridiques, réglementaires et institutionnelles qui créent un environnement favorable à davantage de commerce, d’investissement et de croissance non seulement dans les pays individuels tels que le Togo, mais aussi au niveau régional dans toute l’Afrique subsaharienne.  La gouvernance économique améliorée facilite une gestion efficace des finances publiques, une utilisation plus efficiente et plus transparente de l’aide—tout en réduisant, eh oui, la dépendance par rapport à cette aide—ainsi qu’une transparence et une responsabilisation accrues du gouvernement envers ceux qu’il sert.  A travers l’USAID, l’OPIC et les agences du Gouvernement Américain, nous soutiendrons les efforts visant à aller au-delà des frontières pour renforcer l’intégration régionale et relier les infrastructures régionales et les législations au profit de tous ceux qui sont concernés.

Les États africains ont montré une capacité accrue à prendre le devant en matière de sécurité sur le continent, et le Togo en particulier mérite des félicitations pour son rôle dans le renforcement de la paix et la sécurité dans la région.  Des unités de maintien de la paix sont activement déployées en Côte d’Ivoire et au Darfour, alors même que d’autres se forment pour des déploiements éventuels futurs.  Les États-Unis accordent une valeur particulière à leur partenariat avec le Togo, avec le soutien d’autres pays, par la formation en maintien de la paix et l’équipement pour faciliter la capacité du Togo à apporter des solutions africaines aux problèmes africains.  Nous nous réjouissons également de notre collaboration étroite avec la marine togolaise pour le renforcement de la sécurité maritime dans les eaux togolaises et en vue d’un maintien de l’intégrité des voix maritimes commerciales qui traversent le Golfe de Guinée.  Les États-Unis ont fourni de l’équipement et de la formation bilatérale à la Marine togolaise et parrainé des manœuvres multilatérales avec le Togo et des pays voisins, et ceci reste une grande priorité pour nous.

Finalement, nous en arrivons au développement, y compris l’investissement dans le développement humain par le renforcement de la santé et des initiatives de sécurité alimentaire.  Au Togo, cet effort comprend une variété de programmes et projets établis d’un commun accord avec le gouvernement togolais et gérés conjointement avec des partenaires internationaux, le Corps de la Paix, l’USAID, le Center for Disease Control, le Département de la Défense et d’autres entités du Gouvernement Américain.  Ces initiatives vont des productions de semences hybrides à une commercialisation plus efficace des cultures de rente, de la construction d’écoles à la réhabilitation de ressources hydrauliques, du soutien à la micro-entreprise à l’identification des projets potentiels d’énergie renouvelable et au financement de projets d’infrastructures.  La santé est un élément clé du programme de développement.  Nous avons travaillé au niveau multilatéral par l’intermédiaire de Global Health Initiative et de manière bilatérale par le biais des programmes qui ciblent les populations à risque face aux maladies qu’on peut prévenir comme le paludisme et le VIH/SIDA, un domaine dans lequel nous allons lancer, en collaboration avec le gouvernement togolais, des initiatives supplémentaires plus tard cette année.  Les États-Unis chercheront des occasions de travailler avec le gouvernement du Togo sur une gamme d’initiatives pouvant permettre au peuple togolais d’atteindre l’avenir prospère et sain qu’il mérite.

Mesdames et Messieurs, j’ai assez parlé.  Permettez-moi de conclure en disant que les États-Unis d’Amérique privilégient leurs relations amicales avec la République Togolaise.  Nous apprécions les échanges ouverts et constructifs avec nos homologues togolais sur des questions d’importance mondiale, et leurs efforts de concertation avec nous dans la recherche de la meilleure façon d’avancer dans le cadre des instances internationales comme l’ONU, la CEDEAO et l’UA.  Nous sommes impatients de collaborer avec l’ensemble de la classe politique au Togo, avec la société civile, la communauté des hommes d’affaires et tous les secteurs de la société togolaise pour promouvoir nos valeurs communes et nos objectifs communs de renforcement des liens d’amitié entre les peuples togolais et américain.  Vive l’amitié américano-togolaise.  Je vous remercie.