« SOS Journaliste en danger » exige des garanties d’un climat favorable au libre exercice du journalisme au Togo

Marche pacifique des hommes des médias

« SOS Journaliste en danger » exige des garanties d’un climat favorable au libre exercice du journalisme au Togo

A l’appel de « SOS Journaliste en danger », une marche pacifique a eu lieu samedi 06 août dernier à travers les rues de la capitale togolaise pour protester contre les menaces qui pèseraient sur certains journalistes. Outre les journalistes togolais, on pouvait noter à cette manifestation, la présence des militants de certains partis politiques dont ceux de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre, des étudiants, des médecins, des employés de la zone franche, des conducteurs de taxi-moto…

Des responsables politiques tels que Isabelle Améganvi et Eric Dupuy de l’ANC, Alphonse Kpogo de l’ADDI, Claude Améganvi du Parti des Travailleurs et  Agbéyomé Kodjo de OBUTS ont  également  pris part à cette marche. Des militants et responsables d’Organisations de Défense des Droits de l’Homme n’ont pas également manqué ce rendez-vous.

Partis du Bas Fond du Collège Saint Joseph de Lomé, les milliers de Togolais présents à la  manifestation ont sillonné les rues de la capitale mais n’ont pas pu atteindre le Palais des Congrès,  point de chute fixé par les organisateurs. L’intervention des forces de l’ordre à travers les gaz lacrymogènes ont contraint les manifestants à se replier devant l’Ambassade de France où ils ont transformé la marche en un véritable sit-in. C’est là où ils ont lu la déclaration initialement prévue pour être lue devant le Palais des Congrès de Lomé.

Dans cette déclaration, l’Association «SOS Journaliste en danger», a condamné « ces projets et tentatives de musellement de la presse et exigé des garanties d’un climat favorable au libre exercice de la profession ». Les représentants des Organisations de Défense des Droits de l’Homme (ODDH) présents à cette manifestation ont, elles aussi adressé un message aux autorités et à la foule rassemblée devant l’Ambassade de France. Les ODDH ont rappelé les actes de tortures dont elles ont connaissance à l’ANR et la lettre qu’elles ont adressée au chef de l’Etat pour qu’il fasse cesser ces agissements mais qui sont demeurés sans suite.

Malgré le fait que la marche n’ait pas abouti à son point de chute initiale, les organisateurs n’ont pas caché leur satisfaction.

O.G.

Le Correcteur N° 275 du 08 août 2011